''L'entreprise va se relever'', le chocolatier Jacques Bockel à Saverne fait face à la crise sanitaire
Le week-end de Pâques c’est l’un des moments les plus importants de l’année pour les chocolatiers. Chez Jacques Bockel à Saverne, cette fête représente 30% du chiffre d’affaires. "La crise du coronavirus ne pouvait pas plu mal tomber" selon le gérant. Nous nous sommes rendus à la chocolaterie pour découvrir comment l’entreprise fait face à la situation.
Son N°1 - ''L'entreprise va se relever'', le chocolatier Jacques Bockel à Saverne fait face à la crise sanitaire
Les vendeuses s’activent dans la boutique de la chocolaterie Jacques Bockel à Saverne. En ce moment, ce sont près de 350 commandes qui doivent être préparées tous les jours pour la livraison et pour le drive. Une nouveauté qui a été mise en place pour faire face à la crise sanitaire actuelle.
On a révolutionné totalement notre façon de travailler. Comme les boutiques, ça ne valait pas la peine de les ouvrir puisqu'il n'y avait personne dans les rues et heureusement. Nous on a mis nos chocolatiers en arrêt de travail déjà le 13 mars donc avant le confinement.
Les chocolatiers se sont arrêtés alors qu’une partie de la production avait déjà été faite.
Un tiers de ce qu'on vend habituellement. C'est beaucoup puisqu'on a 14 boutiques donc ça représente 500 à 600.000€. Et aujourd'hui l'action qu'on fait c'est pas pour faire du fric mais c'est surtout pour sauver le stock parce que sinon il est foutu. On ne vendra pas des lapins de Pâques en juillet.
Malgré la mise en place du drive et de la livraison, Jacques Bockel sait qu’il sera loin d’écouler tout son stock.
Bien entendu ça nous fait mal au cœur parce qu'on est une entreprise artisanale donc énormément de choses sont faites de manières totalement manuelles. On vend à peu près 500.000 sujets dans l'année donc je pense dans les 300.000 à Pâques, tout ça c'est décoré à la main. C'est ça qu'il faut se dire, il y a des gens qui ont travaillé pendant 2 mois et demi pour des prunes.
Certains chocolats vont pouvoir être refondu et la matière première pourra donc être sauvée. Mais en faisant ça, le chocolatier perd 80% du prix de production. D’autant que s’occuper de sortir tous les chocolats des sachets pour ensuite les refondre sera un « travail titanesque ».
Un deuxième coup dur pour l'entreprise
C’est le deuxième gros coup dur en peu de temps pour la chocolaterie Bockel qui avait tout perdu dans un incendie en 2014. Mais le gérant l’assure : l’entreprise va se relever.
Son N°2 - ''L'entreprise va se relever'', le chocolatier Jacques Bockel à Saverne fait face à la crise sanitaire
L'entreprise va se relever totalement parce que j'ai toujours géré mon entreprise en bon père de famille. J'ai toujours fait très attention. D'ailleurs c'est ce qui nous a permis de nous relever après l'incendie puisqu'on sort d'un incendie aussi en 2014 qui a totalement détruit notre production. Donc on a toujours fait très très attention. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui on passera ce cap encore une fois. Il y aura des dommages mais au moins on existera toujours.
L’entreprise se relèvera et peut-être même plus forte. Jacques Bockel envisage de pérenniser le système de drive et de livraison le reste de l’année.
Pour la période de Pâques, les livraisons avaient été réalisées pour un coût de 5€ pour le client. L’argent récolté par ce biais sera reversé aux hôpitaux des villes de la région ou l’entreprise possède des boutiques.