Hôpital Robert-Pax
Docteur Arezki : « C’est plus sournois »
Le docteur Farid Arezki, anesthésiste réanimateur au sein du service réanimation de l’Hôpital Robert-Pax de Sarreguemines, et président de la commission médicale de l’établissement est revenu avec nous sur la gestion de cette deuxième vague.
Son N°1 - Hôpital Robert-Pax Docteur Arezki : « C’est plus sournois »
Pour le moment, le service réanimation de l’hôpital Robert-Pax est plutôt calme. Actuellement, trois personnes y sont hospitalisées pour covid-19. Un chiffre stable puisqu'il s'agissait également de celui donné par le directeur des hôpitaux de Sarreguemines et Bitche, Jean-Claude Kneib le 23 octobre dernier.
Pour autant, le plan blanc, dispositif mis en place pour faire face à l’augmentation possible du nombre de patients, devrait être mis en place prochainement, en accord avec la direction.
Il y a de fortes chances que durant la semaine ou la semaine prochaine ce soit le cas car on assiste tout doucement à une marée montante du nombre de covid et ça peut à tout moment être important. Le plan blanc permet aussi d’avoir un peu de souplesse dans les ressources humaines.
Les ressources humaines justement, c’est ce qui selon le docteur Arezki peut poser problème dans l’organisation autour de cette deuxième vague.
Parce qu’il y a un peu d’absentéisme et d’autre part comme on doit garder les activités chirurgicales, car il faut continuer à opérer les patients, à consulter les patients, ce n’est pas un arrêt total comme la première fois, ce ne sont que quelques déprogrammations mais on continuera une activité presque normale et c’est là que se trouvera la difficulté.
Et les équipes, elles-mêmes, abordent une possible nouvelle crise de manière différente.
Il y a beaucoup d’appréhension car ça marque les esprits quand même. Mais ils sont conscients de l’importance de la prise en charge des patients. Ils seront à la hauteur.
"Important que tout le monde fasse un effort"
Pour le moment, la Moselle est moins touchée par la pandémie que d’autres départements français. La situation est ainsi différente que celle connue en mars mais aussi incertaine.
Actuellement la différence c’est que c’est plus sournois. Ça monte, ça descend. Il y a des indicateurs qui prévoient quand même une augmentation dans les deux semaines à venir donc on ne peut pas les ignorer, il y a des contaminations qui se font malgré tout. Il y a un patient qui contamine deux personnes. Donc forcément mathématiquement, le nombre de personnes qui va arriver, va augmenter.
Le docteur Arezki en appelle ainsi à la responsabilité de chacun.
C’est important que tout le monde, même si ce confinement est un semi-confinement, fasse un effort pour garder cette "performance" car le fait d’être moins touché permettrait de soigner les autres patients.