Cambriolages, violences conjugales, sécurité routière... la préfecture de Moselle fait le bilan de l'année 2020
Comme chaque début d’année, la préfecture de la Moselle fait le bilan de l’année écoulée. En 2020, alors que nos habitudes ont été chamboulés, notamment avec le confinement et le couvre-feu, les chiffres de la délinquance ont été directement impactés.
Une baisse de la délinquance
En 2020, on constate une baisse très nette des atteintes aux biens. Avec 18 485 faits recensés, c’est 19% de moins que l’année d’avant.
On remarque notamment un net recul des cambriolages de logement. Quasiment 20% de cambriolages en moins en 2020 par rapport à 2019 et si on compare à 2016 c’est même 32% en moins. Les deux confinements et la mise en place du couvre-feu est sans doute en partie responsable de cette baisse.
Les vols liés aux véhicules à moteur et les vols avec violence suivent la même tendance.
Un chiffre qui continue d’augmenter : celui des violences sexuelles. 679 plaintes ont été déposées l’année dernière soit 29 de plus qu’en 2019. Un chiffre qui peut s’expliquer, selon la préfecture, par la parole qui continue de se libérer.
Le nombre de victimes de violences intrafamiliales est en hausse en Moselle
Si la préfecture de la Moselle a pu se réjouir d’une baisse sensible de la délinquance, le nombre de violences intrafamiliales, lui, a augmenté.
En 2020, 3 035 faits de violences intrafamiliales ont été enregistrés en Moselle, soit 7,5% de plus qu’en 2019.
Les associations ont fait part de situations plus complexes qu’habituellement à accompagner. La demande d’hébergement a augmenté de façon significative à l’issue du 1er confinement (30 situations en mai 2020 au lieu de 9 situations en mai 2019).
Une hausse qu’on peut expliquer par le confinement, mais aussi, selon la préfecture, par un effet positif du « Grenelle des violences conjugales », lequel a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte.
Durant cette année 2020, différentes mesures ont été mises en place au niveau national pour aider les victimes de violences : le 3919 ou encore le dispositif d’alerte dans les pharmacies. Mais aussi au niveau départemental comme avec le déploiement du bracelet électronique anti-rapprochement dans le ressort du tribunal judiciaire de Metz et qui devrait se déployer à Thionville et Sarreguemines cette année.
Dans 8 cas sur 10 ce sont les femmes les victimes de ces violences. En 2020, elles sont 4 à être décédées sous les coups de leur conjoint en Moselle.
Bilan des contrôles et verbalisation liés aux mesures sanitaires
La crise sanitaire liée au Covid-19 et ses conséquences, marquées notamment par deux périodes de confinement national de la population (du 17 mars au 10 mai et du 30 octobre au 14 décembre), ont fortement sollicité les forces de sécurité intérieure en matière de contrôles et de verbalisations.
Les contrôles et verbalisations suivants ont été réalisés :
o plus de 175 000 personnes contrôlées. ;
o 5 644 contrôles effectués dans les ERP (entre le 1er août et le 31 décembre 2020) ;
o 821 particuliers verbalisés pour non port du masque dans les transports, ou ERP ;
o 950 particuliers verbalisés pour non port du masque sur la voie publique ;
o 38 gestionnaires d’ERP verbalisés (entre le 1er août et le 31 décembre 2020) ;
o 18 276 défauts d’attestation lors du 1er confinement ;
o 4 553 défauts d’attestation lors du 2e confinement ;
o 2 960 déplacements et circulation non autorisés.
* ERP : Etablissement recevant du public
Moins d’accidents de la route en Moselle en 2020
En 2020, on recense sur les routes de Moselle 342 accidents soit une baisse de 11,2%. 427 personnes ont été blessées, c’est 63 de moins que l’an passé. Malheureusement, 39 personnes ont perdu la vie sur les routes, c’est 6 de moins qu’en 2019. 12 d’entres elle avaient entre 18 et 24 ans.
La principale cause des accidents mortels en Moselle est l’alcool, suivit de la vitesse et de la prise de stupéfiants.
Les mesures renforcées telles que la fermeture des bars et restaurants dans le cadre de la lutte contre la covid-19 impactent sûrement les chiffres de la sécurité routière. Ainsi, en 2020 il est à noter une baisse de près de 29 % du nombre de dépistages d’alcoolémie positifs. Tandis que le nombre de dépistage stupéfiants positifs stagne.
En 2021, les forces de l’ordre veulent approfondir la sensibilisation des publics sur les dangers de l’alcool et des stupéfiants au volant et sur leur santé.
Des actions seront menées afin de lutter contre les distracteurs au volant et pour accompagner les motards reprenant la conduite après plusieurs années d’interruption. De même, la sensibilisation de tous les publics aux dangers et conséquences des vitesses excessives se poursuivra en 2021.