Bac 2021, ''une session d’examen qui est celle de la bienveillance''
Dans un peu plus d’un mois, du 21 juin au 2 juillet, les élèves de terminale passeront le Grand oral. Une épreuve inédite pour laquelle les élèves se sont préparés tout au long de l’année. Camille a rencontré une classe de terminal du lycée Charles Jully de Saint-Avold.
Son N°1 - Bac 2021, ''une session d’examen qui est celle de la bienveillance''
Une épreuve qui a du sens
Elise, s’entraîne devant ses camarades Bastien, Rémi et Solène sur une des deux questions qu’elle a choisi de soutenir durant le grand oral.
Moi, c’est une question qui est en rapport avec le pH et son application au sein du corps humain et dans la vie de tous les jours. Il fallait que je lie mes deux spécialités et mon orientation future.
Tous les élèves présents ce mercredi matin sont en spécialité physique-chimie. Leur professeur, Tanguy Saibi, les prépare depuis plusieurs mois à cette épreuve.
On a dû intégrer des modules spécifiques de préparation au Grand oral. On a toujours bossé l’oral, finalement beaucoup d’enseignants le font, mais c’est juste qu’on ne s’en rend parfois pas compte. Toutes ces modalités, d’expression orale qu’on mettait en place dans les différents niveaux la seule différence maintenant, c’est que ça a plus de sens pour les élèves. Ils savent qu’il y a une continuité et que, jusqu’en classe de terminale, ça va leur être utile pour l’épreuve du Grand oral.
Un peu plus loin, on se croirait presque dans un atelier théâtre. Jessica Hoarau est professeur de français et anime le cours de théâtre du lycée.
Moi mon rôle, c’était vraiment en amont. Savoir se gérer soi, gérer ses émotions, contrôler son rythme cardiaque pour pouvoir gérer l’adrénaline qu’on a, on l’a tous, c’est normal.
Des élèves déçus de ne pas se confronter à la réalité du Bac
Car le grand oral au-delà du fond, c’est surtout la forme qui va compter. Le recteur de l’académie de Nancy Metz, Jean-Marc Huart, était présent pour le rappeler.
Sur le Grand oral, le ministre a décidé récemment d’autoriser le fait de disposer d’un support pour permettre véritablement aux élèves de pouvoir reposer sur une sécurité supplémentaire si besoin en était. Je crois que vraiment, on a adapté. On a une session d’examen qui est la session de la bienveillance, me semble-t-il, mais une session d’examen quand même. Je crois que c’est important, qu’au-delà de la crise sanitaire, l’école continue à jouer son rôle et la passation des examens, c’est un élément important.
Un bac adapté pour réduire les inégalités, mais qu’en pensent les principaux intéressés ?
Bastien : Avec tous les aménagements prévus, je pense que ça va quand même être compliqué. Nous, on a été en demi-jauge que là depuis la rentrée des vacances, mais il a des lycées qui sont, depuis janvier, mars, déjà en demi-jauge du coup il y a beaucoup d’inégalités entre les lycées et ce n’est pas super génial pour tout le monde.
Elise : On nous parle du bac depuis qu’on est en maternelle donc moi j’ai toujours « rêvé » de le passer et d’avoir cette satisfaction de dire « je l’ai passé » et là ça sera que passé à moitié. Même si la situation est compliquée et je comprends et comme Bastien a dit on n’est pas tous égaux.
Rémi : Pour le bac je suis relativement confiant car on a beaucoup de contrôle continu et si on a travaillé toute l’année c’est quasiment donné mais les épreuves qu’il reste il faut les travailler et ça va être une expérience.
Notre petit groupe du jour est quasiment assuré d’avoir leur bac grâce au contrôle continue. Ils devront quand même plancher sur la philo le 17 juin et passer le Grand oral avant de profiter des vacances d’été.