Grosbliederstroff (Ep.4) : ils nous livrent leurs souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale


par Cédric Kempf
jeudi 15 juillet 2021 à 05:48

Grosbliederstroff (Ep.4) : ils nous livrent leurs souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale

En un siècle, le village de Grosbliederstroff a été marqué par des événements importants. Grâce à 3 figures de la commune, vous allez pouvoir découvrir ou vous remémorez des périodes clés. Entre guerre, vie économique et lien franco-allemand, Grosbliederstroff entre dans l’histoire européenne.

Son N°1 - Grosbliederstroff (Ep.4) : ils nous livrent leurs souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale

Avant la Seconde Guerre Mondiale, Grosblie était un village paisible où chacun vivait à sa façon. Loin des chiffres d’aujourd’hui, on pouvait comptait 10 restaurants-auberges mais pas seulement, se souvient Julien 92 ans.

Alors les boucheries, il y en avait 4, les boulangeries il y en avait 9, les merceries il y en avait 4.... On était bien loti. 

L'emblème de la commune

On pouvait compter sur beaucoup de mineurs et une communauté juive autonome. Environ 300 habitants. Un chiffre décimé par la guerre. Le village a subi lourdement la présence du régime nazi.

On a plutôt subi l'artillerie, parce que l'artillerie était installée sur les hauteurs d'Ippling, Hundling et ils tiraient sur nous pendant 3 mois. Tous les jours, on a eu des grenades qui explosaient sur Grosblie.

Jean, 89 ans aujourd’hui, vivait dans la cave avec ses proches et des voisins. L’eau potable était coupée. Un souvenir marquant pour Julien.

Pour chercher l'eau, on est allé puiser l'eau avec un seau dans la rue, dans les trous d'obus.

La deuxième partie des années 1900 a été marquée par un événement industriel : la centrale thermique. Une centrale qui a eu des débuts catastrophiques.

Les jardins étaient gris, recouverts d'une couche grise des rejets parce que les dépoussiéreurs ne fonctionnaient pas comme il fallait. Ce que l'on récoltait, on ne pouvait pas le manger.

Deux cheminées de 140m et un filtre ont été installés pour garantir 96% de retenues et un environnement plus respirable.

Enfin, on ne peut pas passer par Grosbliederstroff sans son pont de l’amitié. Un pont qui a permis des fêtes transfrontalières, l’inauguration de l’Eurodistrict ou encore l’arrivée de l’euro en 2002. L’ancien maire Robert Allmang se souvient avoir distribué les premières pièces aux enfants ou encore inauguré une place spécifique à côté.

Je crois qu'il y en a deux en France qui ont la dénomination de place de l'Euro. Puis après, on a aménagé cette place, avec au centre une fontaine. Là aussi c'est une particularité puisque la fontaine c'est une pièce en euro de grande taille.

Il est loin le temps des conflits, place à l’amitié, même si elle a été écornée par le coronavirus et la fermeture des frontières.

Photo : EuroDistrict Saar Moselle

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