Oeting (Ep.5) : la station Esso, un lieu de rencontre depuis 60 ans
Cinquième et dernier épisode de notre saga consacrée à la commune d’Oeting. Si vous avez déjà traversé Oeting, peut-être vous êtes vous arrêtés à la station-service Esso rue de Sarreguemines. Depuis son ouverture en 1960, elle appartient à la famille Bartz.
Son N°1 - Oeting (Ep.5) : la station Esso, un lieu de rencontre depuis 60 ans
Une station qui a évolé au fil des années
La station Esso, c’est une histoire de famille. Les deux co-propriétaires actuels Jean-Marie et Bernard sont la 2ème génération de Bartz à tenir la boutique.
On a débuté en 1960, le 1er juillet officiellement, mais la première voiture qui est venue chercher de l’essence, c’était une dame, c’était le 27 juin. Elle a pris pour 1000 Francs d’essence ordinaire, c’étaient encore des anciens Francs.
Un détail que Jean-Marie, le frère aîné, n’a pas oublié. À l’époque, la station était beaucoup plus petite.
Il n’y avait pas de magasin, que la station purement carburant. Il fallait sortir dehors pour servir les clients. On faisait aussi garage pour les vidanges et entretiens.
Un lieu de rencontre
Au fil des années, aidés par Esso, les Bartz ont développé la partie magasin pour proposer aujourd’hui de l’alimentaire, un grand espace presse, des jeux, mais aussi un débit de tabac et un espace boulangerie.
Le matin, il y a des gens qui vont au travail, il y en a beaucoup qui viennent prendre un croissant et un café tous les jours. C’est le lieu de rencontre. Il n’y a plus de bistrot alors les gens, ils essayent de se rassembler un peu et ça se passe ici.
Jean-Marie et son frère Bernard, tous les 2 musiciens ont même organisé des petites fêtes de la musique à l’intérieur de la station.
Je demande aux gens ce que je dois jouer, ce qu’ils aiment comme musique.
La relève assurée
À 84 ans, Jean-Marie ne gère plus le commerce, c’est son neveu Arnaud et sa nièce Michelle qui reprennent les rênes de l’entreprise familiale.
En ayant grandi dans les murs, déjà toute jeune pendant les vacances scolaires, j’avais 14-16 ans, on faisait déjà la caisse. Je ne me voyais pas partir ailleurs. Même faire des études, non, je voulais rester dans le cocon familial.
En 60 ans, la station a connu des hauts et des bas. L’année dernière, elle a notamment vu ses ventes de tabacs multipliées par 10 avec la fermeture des frontières.