Provocation à la haine : Cassandre Fristot devra s’expliquer devant le tribunal
Après avoir passé plus de 24h en garde à vue, Cassandre Fristot a été relâchée ce mardi 10 août en milieu d’après-midi. Elle est convoquée au tribunal de Metz le 8 septembre.
Cassandre Fristot, ancienne conseillère municipale à Hombourg-Haut, fait le buzz depuis ce week-end. En effet, samedi 7 août, lors de la manifestation anti-passe sanitaire de Metz elle a été photographiée avec une pancarte jugée antisémite.
Sur cette pancarte des noms, et surtout le « Mais qui ? » qui trouve son origine dans une interview sur CNEWS du général à la retraite Dominique Delawarde - un des signataires de la tribune «des généraux». Le 18 juin dernier, l'ancien général était interrogé par Claude Posternak, membre du bureau politique de LREM, également invité de l'émission. Ce dernier lui demandait «qui», selon lui, contrôlait «la meute médiatique». Ce à quoi Dominique Delawarde avait répondu : «C'est la communauté que vous connaissez bien», sous-entendant la communauté juive.
Ce matin, les services de police ont interpellé la jeune femme brandissant cette pancarte. https://t.co/QRDaXAd2sy
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021
Des faits passibles d’un an de prison et 45 000 € d’amende
Selon les informations de plusieurs médias, notamment, le Républicain Lorrain, Cassandre Fristot a été remise en liberté ce mardi 10 août en milieu d’après-midi à l’issue de sa garde à vue. Elle sera convoquée le 8 septembre à la barre du tribunal de Metz pour donner sa version des faits. Elle est accusée de « provocation publique à la haine raciale par affiches ou placards ». Des faits passibles d’un an de prison et 45 000 € d’amende. En garde à vue, elle avait nié le caractère antisémite de la pancarte.