20 à 40% de baisse de fréquentation dans les salles de sport avec la crise sanitaire
Depuis le début de la crise sanitaire, les salles de sport d’abord dû fermer leurs portes pour plusieurs mois puis ont dû mettre en place le pass sanitaire. Un pass sanitaire obligatoire depuis le 21 juillet.
Son N°1 - 20 à 40% de baisse de fréquentation dans les salles de sport avec la crise sanitaire
Ludovic Faroult – gérant de la salle de sport Cardiofit à Creutzwald mais aussi administrateur national du syndicat « Fédération Nationale des Entreprises des Activités Physiques de Loisirs »
Est-ce que l’instauration de ce pass a grandement impacté l’activité des salles de sport ? La vôtre mais également les autres au niveau national ?
Depuis l'annonce de M. Macron pour l'instauration du pass sanitaire, on a rencontré plusieurs problématiques qui sont imposées dans les salles de sport. Premièrement c'est la mise en œuvre opérationnelle de ce pass sanitaire puisqu'il faut rappeler que ça a été demandé en seulement quelques jours. On a rencontré un vif intérêt des adhérents à résilier les contrats pour ceux qui ne souhaitaient pas ce pass sanitaire.
Le type de clientèle qui vient chez vous a-t-il changé ? Ou au contraire une certaine clientèle a disparu de vos salles ?
Chronologiquement parlant, il faut rappeler qu'on avait déjà fermé de mars à juin 2020. On a rouvert 3 mois, on a refermé 8 mois. Effectivement on a la typologie de clientèle qui s'est un peu modifiée. Les premières résiliations c'était surtout les séniors qui avaient peur d'un impact sanitaire sur leur personne, ce qu'on peut comprendre. Inversement, depuis l'instauration de ce pass sanitaire on se rend compte que les résiliations sont beaucoup plus pour les -30 ans. Donc effectivement, il y a une variation de clientèle à cause de cette pandémie.
Les modalités d’engagements, qui sont multiples, ont-elles évolué ? Les adhérents craignent de prendre des abonnements longue durée ?
On a une clientèle attentiste actuellement. Par attentisme j'entends que la clientèle est à l'affut d'informations de l'exécutif pour savoir quelles vont être les prochaines mesures sanitaires effectives notamment dans notre secteur qui a été sinistrés depuis le départ de la COVID. Donc, les engagements ont effectivement évolué. On est beaucoup passé sur des offres sans engagement avec une clientèle qui attend de savoir s'il y a une possibilité de nouveau confinement ou pas. On a également un regain d'offres sans engagement et nous on doit évidemment s'adapter.
Justement vous êtes en relation avec l’exécutif. Qui avez-vous pu rencontrer ? Que demandez-vous ?
On a des points hebdomadaires avec le Ministère des Sports, les vendredis matin. L'objectif est de faire remonter les informations à l'exécutif pour qu'il comprenne également le modèle économique des salles de sport qui est quand même très spécifique comparé à d'autres secteurs. Il faut qu'ils comprennent la notion de survie de nos entreprises, de nos structures. Hier on avait des rendez-vous notamment avec le Ministère de l'Economie et mardi matin c'était avec le Ministère des PME.
Sur les derniers sondages qu'on a effectués, en France, on peut monter jusqu'à -50% de chiffre d'affaires et on est entre -20 et -40% de fréquentation.
Est-ce qu'on voit aujourd'hui le bout du tunnel ? Quelles sont les solutions ?
On essaye de faire preuve de bienveillance, et bien sûr d'optimisme. On a la chance d'avoir des clients qui sont passionnés par le sport. A l'aube de cette rentrée, on attend de voir le nouveau comportement de nos adhérents, des futurs clients puisque septembre est un mois charnière pour les salles de sport.