Moselle : des agriculteurs touchés
par des vols d'engrais azotés,
un coup dur pour la profession
L’année commence mal pour plusieurs agriculteurs mosellans
Des vols de solution d'engrais azotés ont été constatés, notamment dans les secteurs de St Avold, dans le Saulnois et à la frontière avec la Meurthe et Moselle.
Cette solution est essentielle pour eux. Les explications de Fabrice Couturier président de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Moselle).
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Alors, c'est de l'engrais azoté sous forme liquide, les plantes en ont besoin pour leur croissance, c'est essentiel en fait parce que l'azote est un facteur de rendement et c'est un facteur limitant. Sans azote, un blé va faire 20 à 25 quintaux, donc 2.5 tonnes par hectare, et avec de l'azote, il va faire entre 60 à 90 quintaux par hectare.
Si des vols sont commis, c’est sans doute pour deux raisons selon Fabrice Couturier.
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La première, c'est qu'on a une flambée des prix des matières premières généralisées, et les engrais n'y échappent pas à ces hausses. Par rapport à l'année dernière, on a un prix de l'engrais multiplié par 4. Ce qui est donc très impactant financièrement pour nos exploitations et ce qui pose des problèmes de trésorerie absolument énormes. Et ensuite, on a un problème d'approvisionnement, c'est-à-dire que non seulement l'engrais est excessivement cher, mais on sait que les quantités ne seront pas suffisantes pour satisfaire tous les besoins au printemps, puisqu'on va commencer à épandre des engrais dans 6 semaines.
Selon le président de la FDSEA, ce n’est pas n’importe qui, qui va s’attaquer à ce type de produit.
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A la fin, c'est quand même des paysans qui utilisent des engrais ou c'est des gens qui vont éventuellement revendre "sous le manteau". On a déjà vu des trucs extraordinaires. Vous vous doutez bien que pour voler 15 ou 20 tonnes d'engrais liquide, il faut quand même être équipé.
3 vols ont été recensés mais le représentant des agriculteurs craint qu’il n’y en ait beaucoup plus parce que des exploitants ne se sont pas encore rendus compte.
L’année 2022 s’annonce déjà compliquée pour plusieurs d’entre eux.
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Non seulement, on ne retrouvera pas les auteurs des faits, et ensuite, les agriculteurs qui ont acheté leur engrais à 200 euros la tonne il y a 3-4-6 mois et aujourd'hui, qui doivent retourner aux achats à 800 euros pour un engrais qui ne sont pas sûr d'avoir, puisque les quantités sont très limitées, ça devient vite une équation insoluble.
En cas de véhicules ou individus suspects n'hésitez pas à contacter les services de la gendarmerie.