Saint-Jean-de-Bassel : les réfugiés ukrainiens prennent leurs marques au couvent
Le 18 mars dernier, 35 Ukrainiens sont arrivés au couvent de Saint-Jean-de-Bassel. Un chamboulement pour ces familles, mais aussi pour la vie des sœurs. Les jours passant, tout le monde a su trouver sa place.
Une routine qui se met doucement en place
Son N°1 - Saint-Jean-de-Bassel : les réfugiés ukrainiens prennent leurs marques au couvent
Il y a 3 semaines, 35 déplacés ukrainiens, des familles, des enfants, des femmes seules et des personnes âgées sont arrivés en bus au couvent de Saint-Jean-de-Bassel. Sœur Martine les encadre et les accompagne.
Il y a des démarches administratives à faire. Les cours de français sont organisés, la santé aussi ainsi que les loisirs. Nous avons déjà organisé deux sorties dont une dernière qui était très très belle, une exposition des métiers d’art à l’ancienne faïencerie de Niderviller.
Dans le couvent, les Ukrainiens ont leurs quartiers. Les repas sont pris tous ensemble dans la salle à manger et tout le monde met la main à la pâte. L’occasion d’échanger quelques mots et d’apprendre à se connaître.
Elles sont fleuristes, décoratrices, travaillent dans des services administratifs de secrétariat, voilà ce que j’ai entendu.
Si Sœur Martine ne pose pas trop de questions à ses nouvelles colocataires, elle ne peut s’empêcher d’admirer leur courage.
Je pense souvent à ce que ces personnes, ces réfugiés vivent dans leur chair et dans leur cœur parce que nous voyons les images à la télé, eux sont sur les smartphones et ils sont constamment en lien avec leurs proches, leur famille, qui sont principalement dans la région de Kiev, ça doit quand même être des drames intérieurs, je me dis.
Cette situation est provisoire pour ces familles ukrainiennes en attente d’un logement plus pérenne. Si pour le moment le couvent a peu d’informations sur la suite des événements, il n’est pas exclu que de nouvelles familles arrivent dans les prochains jours.
Des cours de français pour mieux s’intégrer
Son N°2 - Saint-Jean-de-Bassel : les réfugiés ukrainiens prennent leurs marques au couvent
Pour pouvoir s’intégrer dans leur pays d’accueil, les réfugiés ont le droit à des cours de français. Ce matin, la leçon porte sur l’imparfait. Charles Trompette est maître de conférences à la retraite depuis 2 ans. Habitué à enseigner aux étudiants étrangers, il n’a pas hésité à se porter volontaire pour venir aider les déplacés ukrainiens.
J’ai ressorti mon cartable et je suis venu les rencontrer, les connaître, voir quel est leur niveau, leur besoin et répondre à leurs questions et essayer de leur enseigner la langue et la culture française.
Les étudiants du jour ont entre 12 et 41 ans.
- Je m’appelle Evgenia, j’ai 41 ans.
- Je m’appelle Leana, j’ai 39 ans.
- Je m’appelle Sacha, j’ai 15 ans.
Pas encore très à l’aise avec son français, c’est en anglais que Léana partage avec nous son ressenti sur ses premiers jours en Moselle.
C’est un très bel endroit. Ici, les gens sont très gentils. Nous sommes contents de rester ici.
Derrière les sourires, difficiles d’imaginer les épreuves qu’ont traversées ces familles. Même si le vocabulaire enseigné est là pour nous le rappeler.
Je viens d’Ukraine, un pays à présent en guerre.