1er mai : la CGT du Bas-Rhin se mobilise pour le pouvoir d'achat et contre la réforme des retraites
Hier c’était le 1er mai, journée de mobilisation syndicale dans tout le pays. A Strasbourg, plusieurs syndicats ont défilé ce dimanche.
Son N°1 - 1er mai : la CGT du Bas-Rhin se mobilise pour le pouvoir d'achat et contre la réforme des retraites
Laurent Feisthauer, secrétaire général de l’union départementale du Bas-Rhin de la CGT
Comment était la mobilisation ? Etiez-vous nombreux ?
Oui nous étions plus de 2500 personnes sur Strasbourg. Il y avait également des cortèges à Mulhouse et à Colmar donc c’est un premier mai qui est globalement réussi puisqu’on a bien augmenté le nombre par rapport à l’année dernière.
En 2020, on a fait le 1er mai au balcon, chacun chez soi et on a posté des vidéos. C’est vrai que l’année dernière on avait repris timidement et là, avec l’enjeu cette fois-ci, on a un 1er mai qui est réussi sur l’ensemble du pays.
Chaque année, le 1er mai c’est le moment pour les syndicats de faire entendre leurs revendications. Que demandez-vous en priorité ?
L’objet principal c’est un objet qui nous mobilise depuis quelques mois, c’est le pouvoir d’achat. Ça n’a échappé à personne qu’on est revenu à une période d’inflation qui atteint 4.5%. Le 1er mai ça a été la date de l’augmentation du SMIC mais qui n’est que de 2.36% donc on est loin du compte et pour beaucoup de salariés les fins de mois sont de plus en plus difficiles que ce soit du côté du transport, de l’alimentation, tout augmente : le chauffage, l’électricité… Certains salariés ont du mal à joindre les deux bouts et c’est une situation qui est primordiale pour beaucoup d’entre eux.
Cette année, c’est un peu particulier puisqu’on est entre la présidentielle et les législatives. Avez-vous un message particulier à porter aux politiques ?
Oui tout à fait puisque M. Macron le soir de sa réélection a annoncé qu’il avait entendu que beaucoup d’électeurs avaient voté pour lui non pas pour son projet mais par défaut pour empêcher le RN d’arriver au pouvoir. Maintenant, il a des projets qui ne vont pas du tout avec les syndicats, c’est-à-dire la retraite à 65 ans. Et l’une des banderoles politiques de cette manifestation c’était pour montrer l’opposition à cette retraite à 65 ans.
D’un côté on a par exemple FO Moselle qui veut rester neutre au niveau de la politique. De votre côté, la CGT du Bas-Rhin s’attaque clairement à la montée de l’extrême droite, pourquoi ?
C’est depuis toujours. Dans notre ADN nous nous opposons à l’extrême droite. Je rappelle quand même que la CGT a fourni un certain nombre de bataillons de fusillés pendant la Seconde Guerre mondiale, et a participé à beaucoup d’actions de Résistance. C’est pas pour nous retrouver avec des partis qui partagent ces idées-là. On est depuis toujours opposé au Rassemblement national. C’est un de nos marqueurs forts à la CGT.