Hambach : faute d'accord, la grève se poursuit chez HAE
La grève se poursuit chez HAE (groupe Faurecia) à Hambach. Une réunion entre la direction et les syndicats de cette entreprise sous-traitante de la Smart avait lieu ce mardi 31 mai mais aucun accord n’a été trouvé concernant « l’après 2024 » et la fin de la production de la Smart. Ça fait 15 jours que la grève a commencé.
Son N°1 - Hambach : faute d'accord, la grève se poursuit chez HAE
Un montant de départ uniforme pour l'ensemble des salariés
Une trentaine de salariés était encore mobilisée sur le rond-point qui mène à Ineos quelques heures après la réunion avec la direction. Le message est clair : le mouvement de grève se poursuit. Le 1er avril 2024, la production de la Smart s’arrêtera et entrainera la fin de contrat pour les 120 salariés de l’entreprise Hambach Automotive Extérieur. Sylvain Hinschberger est délégué syndical CFDT chez HAE.
On est plus sur des indemnités légales avec une indemnité supra-légale mais on veut un montant de départ uniforme pour l’ensemble des salariés. Qu’on soit technicien, opérateur, ouvrier ou haut cadre, tout le monde touchera la même indemnité de départ. Nous n’avons formulé aucune requête. On a juste cité en exemple nos collègues salariés de chez Magna Uniport qui ont pour l'instant un accord qui stipule que tous les salariés âgés de moins de cinquante ans touchent 2500 euros par année d’ancienneté, tandis que ceux âgés au-delà de cinquante ans touchent de leur côté 3500 euros par d’année d’ancienneté.
Quelles possibilités pour les salariés ?
Au moment du rachat de Smart par Ineos, le groupe s’était engagé à conserver les emplois sur le site en mettant en place une bourse à l’emploi. Un an plus tard, les sous-traitants se sentent lésés.
Le 11 mai nous avons eu une réunion au centre de communication avec Mr Steyer. Il nous a confirmé qu’il n’aurait pas de proposition de place à faire à l’ensemble des salariés qui sont encore dans l’engagement mobilité, ce que l’on appelle de la main d’œuvre indirecte. Cela comprend les secteurs de la bureaucratie, la logistique, du contrôle qualité et que l’on appelle dans une entreprise les services supports. Ces salariés-ci ne pourront pas se faire proposer des postes en face car le groupe INEOS a besoin aujourd’hui de postes d’opérateurs.
Chez nous nous avons potentiellement trente à quarante opérateurs qui pourront traverser la rue pour aller travailler en face. Sauf qu’un certain nombre parmi eux ont des restrictions médicales ou sont en congé longue maladie. Ces personnes, il faut être réaliste, n’auront pas dans les prochains jours de propositions d’emploi de la part d’Ineos.
Ce mardi ils étaient environ 70% de salariés à faire grève. Une grève reconduite au moins jusqu’à mardi prochain, jour des prochaines négociations.