7 mois après le début de la guerre, l'aide aux Ukrainiens se poursuit en Moselle
7 mois plus tard, la guerre en Ukraine fait toujours rage avec notamment des terribles bombardements hier sur plusieurs villes du pays.
Son N°1 - 7 mois après le début de la guerre, l'aide aux Ukrainiens se poursuit en Moselle
Violeta Moskalu, présidente de l’association Échanges Lorraine Ukraine
Au début du conflit, de nombreux Ukrainiens ont été accueillis en Moselle. Qu’en est-t-il aujourd’hui ? Il y en a encore qui sont accueillis ? Comment s’organise l’accueil de ceux qui sont là ?
Oui, il y a entre 2000 et 3000 personnes déplacées d’Ukraine qui ont été accueillies à Metz, en Moselle. Globalement, les choses ont été bien organisées. Il y a eu un travail bien coordonné de la part de toutes les institutions, collectivités, préfecture et autre. Maintenant, néanmoins on rencontre une difficulté parce que les documents de protection temporaire qui ont été donnés au départ pour 6 mois. On arrive à l’étape où il faut les renouveler et visiblement il y a de grosses difficultés dans l’organisation de ce renouvellement. Ça créée beaucoup de stress, les familles ne comprennent pas quelle est leur situation quand leur document est arrivé à expiration et que le renouvèlement n’arrive pas. Il y a du retard et les gens paniquent à l’idée de rester sans couverture médicale, sans aide financière. Il y a des employeurs qui arrêtent le contrat de travail parce que l’autorisation provisoire de séjour a expiré. Donc on aimerait que cette problématique soit résolue.
Quand on voit les images qui arrivent d’Ukraine en ce moment, c’est déjà source d’anxiété… On aimerait les protéger d’une source de stress supplémentaire.
Pour les premiers déplacés, l’intégration se passe-t-elle bien ? Que ce soit au niveau de la langue, du travail, des soutiens ?
Il y en a qui cherchent, il y en a qui trouvent du travail qui correspond à leurs qualifications, d’autres qui trouvent du travail qui n’est pas forcément le meilleur par rapport à leurs qualifications mais bon le fait de ne pas parler français handicape un peu. Ce qu’il faut souligner c’est la bonne volonté, la majorité des personnes qui ne veulent pas rester les bras croisés, qui veulent se sentir utiles, qui cherchent l’intégration, qui viennent suivre des cours de français que donne notre association avec le soutien de l’Etat français et d’autres organismes. Une bonne partie s’interroge sur : « quand est-ce que le conflit va s’arrêter parce qu’on a envie de rentrer chez nous ». Donc on essaye de les accompagner au maximum.
Une solidarité énorme s’était formée dès le départ, que ce soit des familles d’accueils ou des dons. Avez-vous encore des besoins ?
Oui, ça ne s’arrête pas. En ce qui concerne l’aide aux personnes déplacées à Metz en Moselle on a toujours des besoins qui sont publiés sur notre page Facebook. Et puis par rapport à l’Ukraine on est toujours mobilisé pour faire des collectes humanitaires, de médicaments, on achète des sacs médicaux qui vont carrément aux médecins qui sont sur la ligne de front pour soigner les blessés.