L'ARS Grand Est propose des primes pour inciter les étudiants à rester dans la région
Les établissements de santé ont de plus en plus de mal à recruter des médecins, des infirmières, des aides-soignantes ou des ASH. La région Grand-Est et nos deux départements de la Moselle et du Bas-Rhin ne sont pas épargnés.
Son N°1 - L'ARS Grand Est propose des primes pour inciter les étudiants à rester dans la région
Dr Carole Cretin, directrice de la stratégie de l’ARS Grand Est
Actuellement, a-t-on des données chiffrées sur le manque de personnel dans la région ?
Le besoin en personnel est important. On a des chiffres estimés et on a comme projet et action depuis 2018 d’augmenter de 25% les infirmiers formés sur la région et de tripler le nombre d’aides-soignants formés sur la région par exemple. Ça donne une idée du besoin. On forme sur la région 3230 infirmiers par an et près de 3800 aides-soignants.
Il y a les infirmières, les aides-soignantes et le reste ?
Il y a aussi les médecins généralistes, médecins spécialistes. On travaille aussi à mieux former les médecins, en former plus, les garder sur le territoire. La Moselle, vous le savez, est un territoire très attractif pour les professionnels de santé médecins et non médecins et donc nos objectifs c’est de mieux former, plus former, fidéliser ces étudiants sur notre territoire et leur permettre d’avoir un parcours professionnel et une qualité de vie au travail qui les amène à s’épanouir et à rester dans les structures qui les accueillent.
L’Agence régionale de santé Grand Est vient d’annoncer la mise en place de primes pour les étudiants infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs d’électroradiologie médicale et élèves aides-soignants. C'est quoi exactement ?
Sur ces 4 métiers qui sont fortement en tension l’ARS a décidé, pour les étudiants actuellement dans les instituts de formation, de pouvoir bénéficier d’une allocation d’études. Les aides-soignants c’est 6000€, ils font 1 an de formation. Les infirmiers ce serait 8000€ par an, ils font 3 ans de formation et là, ce contrat d’allocation d’étude est proposé à ceux qui sont actuellement en 2ème année de formation et en 3ème année. Idem pour les masseurs kiné et les manipulateurs radio. Dans l’engagement qu’ils prennent, pour percevoir cette allocation d’études versée par l’ARS, on leur demande de travailler dans une structure de la région, publique, privée, à l’hôpital, en maison de retraite ou en libéral sur le double de la durée dont ils auront bénéficier de l’allocation d’études. Exemple : un aide-soignant c’est 2 ans d’engagement dans une structure de la région. Un infirmier qui s’engage dès sa 2ème année d’étude c’est 4 ans d’engagement dans une structure de la région. Ça permet d’aider les étudiants pendant leurs études et d’avoir directement un point de chute de leur choix à condition qu’il soit dans la région. Ils signent un contrat avec cet établissement qui pourra les accueillir en stage par exemple et leur préparer leur poste de travail au mieux.
Je suis étudiant et je veux en bénéficier, comment ça fonctionne ?
On se rapproche de son institut et on peut aller sur le site internet de l’ARS où il y a cet appel à candidature. On peut se rapprocher de ses professeurs, de sa structure, qui recherchent un endroit où on veut travailler. Et puis, on porte sa candidature via cet établissement auprès de l’ARS jusqu’au 23 octobre. L’ARS validera cette candidature et versera à l’établissement qui signe le contrat avec cet étudiant, les fonds qui lui permettra d’accéder à cette allocation d’études.