Les lycées professionnels se mobilisent contre la réforme du gouvernement
Hier c’était la grève interprofessionnelle et il y avait également un mouvement au niveau des lycées professionnels.
Son N°1 - Les lycées professionnels se mobilisent contre la réforme du gouvernement
Simon Laval – professeur en génie mécanique et contruction au lycée Charles Jully de Saint-Avold et responsable à la politique financière de la CGT éducation Nancy-Metz
Cette journée de mobilisation était surtout contre la réforme du lycée pro voulue par Emmanuel Macron. Qu’est-ce qui ne vous convient pas ?
Effectivement dans cette réforme ce qui ne nous convient pas c’est la suppression de temps de formation en lycée professionnel et la volonté d’augmenter le temps de présence des élèves en entreprise. On a l’impression que les lycées vont être plus au service des entreprises qu’au service des élèves dans leur parcours de formation professionnel.
Emmanuel Macron souhaite augmenter le temps de stage et donc réduire le temps au lyxée, vous craignez les suppressions de postes ?
Effectivement, c’est le deuxième point que je voulais évoquer. Au-delà de supprimer des postes, on s’inquiète pour les élèves et leur formation de citoyen. Certes, les matières fondamentales sont toujours évoquées mais avec un temps moindre en établissement scolaire c’est d’autres disciplines qui risquent d’être pénalisées. Des disciplines d’ouverture culturelle comme les arts plastiques, l’éducation physique et sportive. Toutes les matières émancipatrices et culturelles qui seraient mises de côté.
Pour nous faire une idée, ça fait une grande différence par rapport à l’enseignement professionnel aujourd’hui ?
Ce qui a été annoncé c’est 50% de temps en plus de formation en milieu professionnel donc passer de 22h à 33h, c’est autant d’heure en établissement scolaire en moins et autant d’heures de formation culturelle, générale et technique en moins dans nos établissements.
Au lycée professionnel Charles Jully de Saint-Avold, vous avez suivi ce mouvement ?
A l’heure qu’il est je n’ai pas les chiffres concernant les grévistes mais on s’est déjà fortement mobilisé dans l’établissement pour informer les collègues. Mes camarades syndicaux ont fait la même chose dans les autres établissements de Moselle donc on pense que les chiffres vont être relativement élevés. Après c’est notre premier temps fort contre cette réforme et on s’attend à se remobiliser encore par la suite pour faire poids sur le gouvernement et essayer d’abroger cette réforme que l’on trouve injuste.