Sarreguemines : L’INSPE veut faire valoir son site de formation biculturel d’exception
L’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education forme depuis une vingtaine d’année, une centaine d’étudiants au niveau master à devenir professeur des écoles et professeur du secondaire dans les établissements biculturels : français et allemand. L'idée est de faire de Sarreguemines un site d’excellence pour les étudiants de la région Grand Est qui se destinent à enseigner, dans un contexte où les professeurs d’allemand manquent à l’appel.
Hier, Richard Laganier, recteur de la région académique Grand Est était présent pour rencontrer étudiants et enseignants.
Son N°1 - L’INSPE veut faire valoir son site de formation biculturel d’exception
L’objectif de la formation à l’INSPE : faire concevoir aux étudiants de master des outils pédagogiques, à destination des enfants. Une exception locale selon Florence Soriano-Gafiuk, directrice de l’établissement.
Ce sont des mallettes qui sont créées par des tandems d’étudiants : par des étudiants de Sarreguemines mais aussi par des étudiants de l’université de la Sarre. Et ces mallettes pédagogiques sont ensuite empruntables gratuitement par n’importe quelle école de l’académie de Nancy-Metz.
Dans cette mallette les enfants retrouvent des jeux de sociétés et des livres d’histoire et d’apprentissage en français et en allemand. Un vrai travail d’équipe et de longue haleine pour les étudiants. Sandrine Quenet, professeur d’allemand nous rapporte le témoignage d’une étudiante.
Au niveau social et personnel ça lui a également beaucoup apporté parce que c’est l’occasion d’apprendre la langue d’une autre façon justement puisque ce sont des échanges un peu informels et on axe notre pédagogie sur la méthode tandem ce qui fait qu’on essaye d’avoir des temps parfois en français, parfois en allemand ou quelque fois mélangés. Le but étant justement de ne pas avoir peur de parler l’autre langue en fait.
Vers plus de valorisation du parcours
Un parcours qui n’est cependant pas assez mis en valeur selon Florence Soriano-Gafiuk qui déplore le manque d’offre de formation entre le bac et l’entrée en master.
Pour un jeune de la Moselle-Est qui veut devenir professeur des écoles, localement il n’y a pas de formation adaptée. Et du coup, ils ont tendance à partir soit à Metz, soit à Nancy soit à Strasbourg. Il y a possibilité de remédier à ça, c’est en mettant en place un parcours de préprofessionnalisation juste après le baccalauréat. C’est-à-dire que les étudiants passeraient trois ans dans ce parcours et après ils passeraient dans notre master.
Une vision partagée par Richard Laganier, recteur de la région académique Grand-Est.
C’est l’enjeux, de constituer un vivier et d’accompagner les étudiants, le plus tôt possible, y compris dès la première année de rentrée à l’université. D’avoir justement ce vivier suffisant pour pouvoir répondre aux besoins de notre système éducatif.
La directrice de l’INSEP salue tout de même une belle réussite des échanges avec le rectorat et se dit confiante dans le devenir de la formation.