Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne


par Cédric Kempf
mardi 6 décembre 2022 à 16:20

Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne
Photo d'archive : Julien Froehlich, à gauche sur la photo

Connu pour son activité et ses établissements à Sarreguemines, Hambach et Sarrebruck, le boulanger-pâtissier, Julien Froehlich, passe une fin d'année difficile.

Des individus pénètrent en pleine nuit dans son salon de thé

Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi. Plusieurs individus, selon ses dires, ont réussi à pénétrer son commerce pour voler environ 500 euros.

Son N°1 - Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne

C'est une première en dix ans d'exercice. Ils sont entrés par une porte battante qu'on a, à l'avant de la structure. Ils ont dû faire ça très rapidement, parce qu'ils ont cherché uniquement dans les tiroirs où il pourrait peut-être y avoir de l'argent. Ils ont, bien sûr, défoncé notre tiroir-caisse, qui est quand même, à la base, sécurisé. Ils ont réussi à le défoncer avec un pied-de-biche. Ils ont, heureusement, pas foutu le bordel dans les moulages en chocolat, parce qu'il y a quand même une centaine de kilos.

Un coup dur pour le gérant qui vit mal cette situation, tout comme ses salariés.

Son N°2 - Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne

C'est très difficile, parce que l'on s'imagine, quand on est à l'intérieur du local, comment est-ce qu'ils ont pu défoncer la porte et agir à l'intérieur, en l'espace de si peu de temps. C'est très difficile, parce que notre équipe a aussi été très choquée par ce qui est arrivé, même s'ils n'ont pas été confrontés aux malfaiteurs. Elle a été surprise de ce qu'ils ont pu faire à l'intérieur du local. 

Il compte bien renforcer la sécurité dans ses établissements dans les jours à venir.

Son N°3 - Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne

On avait déjà prévu, il y a quelques semaines, d'installer de la vidéosurveillance dans le local de Sarrebruck. On l'a déjà dans les autres structures, mais pas à Sarrebruck, parce qu'en Allemagne, c'est plus compliqué d'installer la vidéosurveillance. Déjà, lorsqu'on regarde dans tout Sarrebruck, il y a très rarement des caméras dans toute la ville, y compris même dans les commerces, parce qu'ils ont d'autres lois que chez nous en France. Je vais aussi équiper mes différents salariés de bombes lacrymogènes, au cas où, si l'on subit un autre braquage.

L’activité à Sarrebruck a pu reprendre très rapidement le jour même après le passage de la police sarroise qui mène l’enquête pour retrouver les malfaiteurs.

Le boulanger-pâtissier Julien Froehlich craint pour l’avenir de sa profession

« Si le gouvernement ne propose pas de solutions dans les jours qui viennent, de nombreux artisans mettront la clé sous la porte ». Voilà le message que souhaite faire passer Julien Froehlich. Si lui évite des prix exorbitants de l’énergie jusqu’en fin d’année 2023, ce n’est pas le cas de tout le monde.

Son N°4 - Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne

C'est malheureusement inévitable qu'il y ait plein d'entreprises qui ferment, parce que, payer x3, x4, x5, x6 ou même x7 son électricité, déjà qu'on est de gros consommateurs d'électricité, c'est juste impossible. On ne pourra pas ajuster le prix sur nos produits, il y a une limite. On ne va pas payer demain une baguette à 5 euros.

Par contre, le Sarregueminois n’échappe pas à la hausse des matières premières.

Son N°5 - Après le choc du cambriolage de son salon de thé à Sarrebruck, le gérant Julien Froehlich témoigne

On va parler d'un carton d'oeufs, qui est généralement de 360 pièces. Il y a un an et demi, on les touchait à 35-38 euros, aujourd'hui, on est pratiquement à 70 euros, donc, on doit répercuter sur nos prix de vente, comme un éclair, qui comprend beaucoup d'oeufs, comme le mille-feuille, etc. On est très fortement impacté, et c'est très compliqué, parce qu'il faut ajuster nos prix, qu'on fasse attention à ce que nos marges soient respectées, etc. On se doit d'être rentable, sinon ça ne sert à rien d'être là. 

Julien Froehlich continue son métier par passion, mais il l’avoue, c’est de plus en plus difficile.


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