Forbach : Des recettes siciliennes et des spritz font le succès de la boulangerie Cacopardo
A Forbach, la boulangerie Cacopardo vient d’obtenir le label Qualité MOSL pour ses spritz. En ce moment, les biscuits y sont confectionnés quotidiennement pour le plus grand plaisir des clients. On a voulu découvrir le secret de ce succès.
Son N°1 - Des recettes siciliennes et des spritz font le succès de la boulangerie Cacopardo
On vient de finir une fabrication de spritz, on vient d’en sortir du four…
Ça sent bon le beurre et les amandes dans la boulangerie de Loïc Césarec.
Depuis quelques semaines et jusqu’à Noël, le produit phare est le spritz. On le confectionne aux amandes, à la noix de coco, à la noisette et au chocolat.
Donc ça c’est le four où on cuit nos spritz, on ne les cuit pas dans le four ventilé on les cuit dans ce qu’on appelle un four à sol. Donc c’est de la pierre et on fait le pain et les spritz dedans.
Ici, le M. spritz s’appelle Maxence. Cette année, il va en réaliser plus d’une demie-tonne. Si par le passé, on utilisait une poche à douille ou encore un hachoir. Aujourd’hui, la méthode est un peu différente.
Le canon à spritz fonctionne de la manière suivante : on y intègre notre fameuse pâte à spritz, une fois qu’elle est insérée, on actionne la manivelle qui va nous permettre de rouler le spritz sur la longueur de la table.
Et pour la recette alors, elle date de quand ?
La recette date de la création de l’entreprise en 1968, quand mon grand-père a immigré de Sicile, il a d’abord fait les recettes typiques qu’il connaissait d’Italie. Ensuite il s’est mis à faire des recettes traditionnelles françaises dont le fameux spritz. Ce qu’on a changé il y a quelques temps c’est qu’on a choisi de s’orienter vers des produits du secteur. Donc on a décidé de faire du spritz avec des produits majoritairement issus de Moselle.
Les bons spritz faits maison avec notamment de la farine de Sarralbe sont à retrouver dans les 3 boutiques du boulanger jusqu’à Noël. Depuis cette semaine, un autre produit de fin d’année leur fait de la concurrence : le mannele.
Les spécialités mosellanes et siciliennes cohabitent depuis plus de 50 ans
A Forbach, dans le quartier Bellevue, la boulangerie Cacopardo est présente depuis les années 60. Il y a quelques jours, Loïc Césarec a pris le relais et est devenu la 3ème génération de boulanger sur place. Pourtant, il n’était pas du tout destiné à ça.
Son N°2 - Des recettes siciliennes et des spritz font le succès de la boulangerie Cacopardo
L’histoire de la boulangerie Cacopardo a démarré il y a plus de 50 ans quand le grand-père de Loïc Césarec est arrivé de Sicile.
Ça a toujours été familial, ça a été fondé en 1968 par mon grand-père et ma grand-mère donc Carmelo et Giovanna. En 1990, ça a été repris par leur fils Tino, mon oncle. Et le 1er novembre 2020 donc il y a quelques jours j’ai pris la relève et je suis la 3ème génération. Je vais essayer de faire au moins aussi bien qu’eux.
Aujourd’hui c’est avec beaucoup de plaisir et d’émotion que Loïc Césarec travaille avec sa mère, qui est présente et toujours souriante à l’accueil. Avec une quinzaine d’autres personnes, ils font tourner ce commerce présent à Forbach, Merlebach et Behren.
Et la Sicile du grand-père est toujours présente.
Elle est présente tous les jours parce qu’on confectionne des plats typiques italiens le plus connu c’est la fameuse mafalde, c’est donc une farine italienne agrémentée de sésame. On a par exemple le 8 décembre également une tradition sicilienne de faire un pain à l’anis.
Des produits siciliens qui se marient avec des produits mosellans.
La volonté de mon grand-père quand il a fondé l’entreprise c’était de s’intégrer en y développant des recettes qu’il a amenées de Sicile mais également en s’intégrant et en faisant des recettes traditionnelles françaises et mosellanes. C’est ce qu’on fait perdurer avec le spritz, avec le mannele.
C’est avec beaucoup de fierté que Loïc vient de reprendre le flambeau. Pourtant, rien ne le destinait à ça…
C’est un gros changement dans ma vie parce que moi j’étais commercial en automobile et j’ai travaillé dans le domaine bancaire pendant en tout 12 ans. Il y a 3 ans j’ai entrepris une reconversion professionnelle, j’ai donc fait un CAP boulanger et donc depuis quelques mois je suis à la tête de l’entreprise.
Le jeune boulanger ne regrette pas du tout son choix et est heureux de se lever tôt tous les matins pour faire perdurer l’héritage familial.