Sarreguemines : Les collégiennes du Jean Jaurès sensibilisées aux métiers techniques et scientifiques
L’association « Elles bougent » organise depuis deux ans une journée pour sensibiliser les jeunes filles aux métiers de l’industrie : « Elles bougent pour l’orientation ». En 2022, malgré des mentalités qui évoluent, les filles ont encore du mal à se diriger vers des carrières scientifiques. Pour leur présenter ces filières, une journée de l’orientation était organisée dans 430 collèges et lycées de France. Reportage au collège Jean Jaurès de Sarreguemines.
Son N°1 - Les collégiennes du Jean Jaurès sensibilisées aux métiers techniques et scientifiques
Dédramatiser la filière scientifique
Si on veut y aller, on peut y aller, il faut juste avoir envie.
Ainoa De Alzua est ingénieure qualité chez Continental. Elle est venue s’adresser aux jeunes filles de troisième du collège Jean Jaurès.
J’ai envie de « dédramatiser » un petit peu la filière scientifique. J’ai eu un parcours vraiment très bien, je n’ai jamais rencontré de difficultés sur le fait d’être une femme dans le milieu scientifique et technique.
Un discours que tiennent également les deux autres intervenantes du jour, Murielle Bour, technicienne qualité chez Continental, et Emilie Weber, étudiante en école d’ingénieur en alternance chez Rehau à Morhange.
J'ai commencé il y a 25 ans, c'était différent. Les mentalités ont évolué. - Murielle Bour
J'ai quand même la chance, même si l'entreprise est très masculine, on est quand même 2 ou 3 femmes ingénieures dans mon entreprise et ils nous intègrent vachement. On n'a pas besoin de parler plus fort pour nous faire entendre et ils prennent toutes nos idées. Au niveau de l'école on est 7 filles pour 50 élèves mais dans tous les groupes de projets on a notre place ! - Emilie Weber
28% de femmes dans les métiers de l’ingénierie
Pourtant, si les études scientifiques semblent facilement accessibles aux femmes, Agnès Volpi, déléguée régionale de l’association "Elles bougent" en Lorraine, note tout de même de grandes inégalités dans les entreprises.
Au niveau des chiffres, on reste quand même à 28% de femmes dans les métiers de l’ingénierie, l’informatique étant le parent pauvre pour les questions de pourcentage de femmes.
Les autres domaines où les femmes restent largement minoritaires sont le BTP, le transport et l’énergie. Alexandrine Schwartz, CPE au collège Jean Jaurès multiplie les rencontres et ateliers auprès des filles pour justement lever ces barrières.
Quand on en discute on se dit que c’est bon. Aujourd’hui les filles savent qu’elles peuvent faire des choses. Après, dans la réalité, on voit qu’il y a encore des freins. Une autocensure j’ai envie de dire. Nous on veut effectivement faire le maximum de dispositifs pour que ça puisse être ancré et qu’effectivement, quand elles grandiront, elles voient que c’est possible.
Après deux heures de présentation par les trois intervenantes, le discours semble avoir été entendu par Zeyneb, Lola et Maëlys.
On a beaucoup de choix aussi. On ne devrait pas se limiter à dire que parce que c’est un métier d’homme, nous on ne peut pas le faire. - Zeyneb
On ne doit pas avoir peur. Si on a envie de le faire on peut le faire. - Lola
C’est mieux s’il y a des femmes égales à des hommes. Il n’y a pas des métiers de femmes et des métiers d’hommes. Nous sommes tous égaux. - Maëlys