Faulquemont : La brasserie Saint-Nabor s'exporte désormais au Royaume-Uni
La brasserie Saint-Nabor à Faulquemont, c’est l’histoire d’un homme qui revient de loin, et qui prône dans son quotidien, une activité locale et sociale. Jean-Aimé Rugiero a développé, en 7 ans, une entreprise qui cultive l’entraide, la créativité et l’ambition, à travers, aujourd’hui une trentaine de bières différentes.
Son N°1 - La brasserie Saint-Nabor s'exporte désormais au Royaume-Uni
Cet ancien directeur commercial a décidé de changer de vie après des soucis de santé.
Suite à une maladie invalidante, j'ai décidé de créer ma brasserie dans mon garage. La première année, j'ai brassé une trentaine d'hectolitres, là, cette année, on va terminer avec, à peu près, un milier d'hectolitres. On a démarré dans 20m2, dans un coin de mon garage, aujourd'hui, on est à 1500m2.
Jean-Aimé Rugiero propose des bières naturelles, préparées à la main. Et pour y arriver, il forme des jeunes sur 6 mois.
La communauté dans laquelle on vit doit recevoir le fruit du travail, le fruit de la connaissance, faire monter en compétence les jeunes, et profiter à ceux qui habitent sur place, donc, aux jeunes qui sont en réinsertion, aux jeunes de la Mission Locale, aux stagiaires, et toute la communauté.
Certains sont même embauchés par la suite. Ils sont 6 aujourd'hui. Le Naborien veut participer à la vie locale, et il a même été décoré pour son investissement.
Ce qui nous rend le plus fier, c'est d'avoir reçu la médaille du Parlement, de la part de l'ex-députée Hélène Zannier, qui illustre notre engagement quotidien solidaire, puisqu'on a fait la bière des blouses blanches. Je suis fier d'avoir transmis cette passion, et que la brasserie puisse être une fierté locale.
L’histoire de la brasserie s’écrit aussi avec le passé en apportant des souvenirs aux plus anciens.
La bière qui me rend le plus fier, ça va être l'ambrée à la sauge, une recette de 1916. C'est une recette que l'on a trouvé dans le carnet manuscrit d'un Poilu. C'est un morceau de notre histoire culinaire. On peut transmettre beaucoup de choses dans la vie, mais des morceaux d'histoires culinaires, ce n'est pas tous les jours qu'on en trouve.
Jean-Aimé Rugiero a d’autres projets à partager pour et avec le territoire, notamment les jeunes. Ils seront dévoilés prochainement.
La brasserie Saint-Nabor séduit le Royaume-Uni
Fondée en 2016 dans le garage de Jean-Aimé Rugiero, son entreprise, aujourd’hui, produit une trentaine de références de bières avec des matières premières de la région, le tout, sans produits chimiques. 7 ans après, elles vont s’exporter outre-Manche.
Repéré par un agent influant dans un salon en Angleterre grâce à Business France, il a été invité, avec ses collaborateurs, au congrès du syndicat des brasseurs du Royaume-Uni, au mois de décembre. Dix de leurs bières étaient donc à goûter.
Donc, nous leur avons fait goûter nos vieillissements en barrique, fûts de whisky, fûts de rosé avec de la mirabelle, et donc, ces bières-là ont eu un succès énorme. Ils ont aimé la douceur, ils ont aimé le caractère unique des bières. C'est ce "french flair", cette capacité d'aller faire des bières différentes, ne pas faire une IPA, ne pas faire ces bières que l'on va retrouver tout le temps, mais faire quelque chose qui nous correspond, qui est à notre image, à notre identité.
Plusieurs grands noms, comme Wimbledon ou Yeastie Boys ont proposé au Naborien de brasser ensemble. Et ça va même plus loin avec une dizaine de propositions de collaborations à prévoir cette année pour sa bière.
Très logiquement, fin de premier semestre, elle sera disponible dans un grand nombre de bars, et un certain nombre de cavistes. C'est une chose sur laquelle on travaille aujourd'hui, avec des certitudes.
Et pour réussir cette nouvelle aventure, Jean-Aimé Rugiero, a des objectifs.
On travaille aujourd'hui sur 5 à 6 références pour l'export. Là, on est en train de travailler sur les contenants, sur la traduction des étiquettes. On pense faire plusieurs centaines d'hectolitres pour l'Angleterre, c'est tout à fait dans nos cordes.
Le Mosellan est fier de son parcours. Sa bière se vend également en Belgique et au Luxembourg. Il a pu compter notamment sur l’aide de la région Grand-Est avec le programme Be Est Export, afin d’être soutenu dans son développement hors des frontières.