Après Saint-Avold et Sarreguemines, l’hôpital de Forbach est à bout


par Cédric Kempf
jeudi 19 janvier 2023 à 16:56

Après Saint-Avold et Sarreguemines, l’hôpital de Forbach est à bout

Après Saint-Avold et Sarreguemines, l’hôpital de Forbach est à bout. Deux syndicats ont appelé à la mobilisation devant l’établissement forbachois jeudi après-midi. Environ 80 personnes ont répondu à leur appel. 

Son N°1 - Après Saint-Avold et Sarreguemines, l’hôpital de Forbach est à bout

PATIENTS EN DANGER, SOIGNANTS ÉPUISÉS ! PATIENTS EN DANGER SOIGNANTS ÉPUISÉS !

La fatigue a bel et bien pris le dessus chez le personnel de santé de l’hôpital Marie-Madeleine. Ces dernières semaines, l’établissement a eu un surcroît d’activité après les difficultés rencontrées à Saint-Avold et Sarreguemines. Malika est aide-soignante aux urgences.

On ne peut pas pousser les murs, on s'est retrouvé sans brancards, sans rien, à mettre des gens sur des chaises, c'était l'horreur quoi ! Le personnel a pleuré !

Pour Catherine Claudel, secrétaire générale FO du Chic Unisanté, il manquerait au moins 25 infirmiers ainsi que des sages-femmes ou encore des laborantins.

On réclame des moyens pour l'hôpital, pour que l'on puisse bien payer nos personnels, qui ne se sauvent pas ailleurs, parce que l'on a un gros problème de fuites.

Frédéric Fischbach, président du syndicat CFTC santé sociaux de la Moselle, appuie ce manque de soignants par une autre explication.

C'est le seul hôpital, en tout cas de Moselle-Est, à appliquer pour les agents contractuels des grilles salariales de 2015, et donc avec des écarts salariaux qui se creusent par rapport aux autres agents.

Les diminutions de lits et d’investissements sont aussi pointés du doigt. Pour le personnel restant, le stress est grandissant comme pour Stéphanie aide-soignante en maternité.

Au niveau de la maternité, côté aide-soignant, ça va, par contre niveau sage-femme, ça devient compliqué. On nous en demande toujours plus alors que la charge de travail est de plus en plus lourde. Quand on est en repos, on est dans le stress à se dire "Est-ce que l'on va être rappelé ?". Là, il y a un plan blanc qui est déclenché, on ne sait pas si nos congés, qu'on a posés, vont être maintenus.  

L’EHPAD de l’Orée du Bois était aussi représenté par des soignants et même Pierre, un résident.

Je trouve inacceptable les conditions de travail, le peu d'effectifs, parfois, on se retrouve avec 80-90 résidents, et il n'y a qu'une infirmière.

Les réponses du gouvernement sont attendues maintenant pour aider l’hôpital public.


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