Lutzelbourg : L'ancienne usine d'agrafes et de trombones reprend vie grâce à une dizaine d'activités
Une dizaine d’entreprises font revivre l’ancienne usine de Joseph Konzett à Lutzelbourg. L’arrivée du canal et du chemin de fer dans les années 1850 a permis de transformer le moulin en une fabrique d’allumettes chimiques, avant de devenir une huilerie, une fabrique de savons et de cuisinières. Aujourd’hui, qu’est devenue cette usine aux multiples activités ?
Son N°1 - L'ancienne usine d'agrafes et de trombones reprend vie grâce à une dizaine d'activités
Le propriétaire actuel Daniel Pazdej a redonné vie au site en 2020. Une dernière activité, lancée par Joseph Konzett, s’était arrêtée en 2011.
La dernière grosse activité, c'était la fabrication de trombones et d'agrafes, et ils ont prospéré pendant 75 ans, avec, à la fin, un effectif de 170 collaborateurs.
Le sexagénaire de Garrebourg a voulu redynamiser les 6500m² en accueillant divers entrepreneurs, artisans et artistes. Ils sont une dizaine au total, et aujourd’hui tout est pris.
Et avec la volonté première, encore une fois j'insiste, c'était surtout de redonner vie à cette usine, ne pas la laisser mourir. Ce n'est pas un dépôt, ce n'est pas une cité dortoire, c'est vraiment un endroit où l'on y travaille, mais c'est aussi un endroit de bien-être.
Toutes les activités n’ont pas été choisies au hasard pour ce site, le but est de s’entraider.
L'ensemble de ces gens, aujourd'hui, systématiquement, se consulte lorsqu'ils ont un projet, donc ça devient un projet commun. Ce n'est pas le projet du pôle Konzett, bien évidemment, chaque artisan a sa casquette. Par exemple, la métallerie a déjà fait appel au menuisier pour avoir une offre complémentaire par rapport à des escaliers ou des aménagements intérieurs.
Il y a une partie dite de « production » dans les espaces du rez-de-chaussée, et une partie dite « artistique » au 1er étage. Une installation logique pour Léa Munsch, artiste-sculpteur venue de Paris.
Moi, je suis fan d'architecture industrielle et de réhabilitation de lieu de ce type, donc j'ai vite trouvé un local qui m'a beaucoup plu, et je l'ai aménagé à mon goût pour en faire mon atelier de sculpture.
En 3 ans, le Pôle Konzett est rempli. Mais Daniel a déjà une idée pour faire encore de la place.
Je n'ai plus de possibilité à offrir, d'où l'intérêt d'acquérir un nouveau bâtiment, qui sera beaucoup plus modeste en termes de surface, mais qui va me permettre d'apporter 5-6 ateliers supplémentaires.
Le Pôle Konzett ouvre ses portes au public ce dimanche de 10h à 18h, l’occasion de découvrir les secrets de cette usine, mais aussi de profiter le même jour du vide-grenier organisé par la municipalité.