Grostenquin : Sécuriser une ville éphémère de plus de 20 000 habitants
Samedi dernier, une ville de plus de 20 000 habitants voyait le jour sur l'ancienne base aérienne de Grostenquin. Avec un tel rassemblement, les enjeux sécuritaires et environnementaux ne peuvent être pris en charge uniquement par l’organisateur. Sur place, gendarmes, sapeurs-pompiers, ARS, sécurité civile et service de la préfecture se coordonnent pour répondre aux demandes des pèlerins, aux questions des habitants et à la préservation de l’environnement.
Son N°1 - Sécuriser une ville éphémère de plus de 20 000 habitants
Des forces déployées jusqu'à 25 km autour de la base
Alors aujourd’hui et comme tous les jours depuis le début du rassemblement, on est autour de 400 gendarmes. Ce qu’il faut retenir c’est qu’on a la gendarmerie départementale, le groupement de la Moselle qui est fortement mobilisé et qui est renforcé par trois unités de forces mobiles.
Ces forces mobiles, comme nous précise Adélie Pommier, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet de la Moselle, aident sur un périmètre de 25 km autour de la base aérienne. Des moyens aériens sont aussi mobilisés.
On a l’hélicoptère de la gendarmerie et puis on a des drones aussi qui sont opérés par des télépilotes de la gendarmerie. L’intérêt c’est de pouvoir, en gestion de la circulation, repérer les flux de véhicules à l’avance. L’autre intérêt c’est de voir comment sont installées les caravanes, est-ce que les axes pour faciliter l’accès des secours sont bien préservés.
4 600 caravanes présentes autour d’une zone Natura 2000
Selon le général Marc Payrar, commandant de groupement gendarmerie de la Moselle, leur mission est d’assurer la sécurité des populations et de l’environnement. Tout autour de la base, des barrières sont posées pour préserver la zone Natura 2 000. Il assure également un lien avec les élus locaux.
La grosse problématique qui vraiment crispe la population c’est celle des déjections. Ça se fait sur les chemins, à proximité des habitats et c’est vraiment le sujet d’attention sur lequel on est très sollicité.
Pour la seule compagnie de Forbach, une trentaine de gendarmes sont mobilisés sur 116. D’après leur commandant, Benoit Vautrin, l’idée est de s’implanter sur le terrain.
Le bus présent là, c’est une brigade détachée, déplacée, au profit des pèlerins. Comme ça il y a vraiment un contact direct. Ils viennent quotidiennement, on a notamment eu quelques plaintes déposées.
12 sapeurs-pompiers de jour comme de nuit
Parmi les sapeurs-pompiers, certains ont bénéficié du retour d’expérience des derniers rassemblements. C’est le cas du commandant Gaël Zimmer, chef du pôle métier à l’Etat major départemental.
On a tout simplement créé une caserne au sein même de la base de Grostenquin donc au milieu du site des pèlerins. Donc on a quotidiennement 12 sapeurs-pompiers présents sur site 24h/24, dont un infirmier de sapeurs-pompiers, qui arment au total cinq engins qui sont des engins incendies et une ambulance.
Tout est mis en œuvre pour la sécurité et le bien-être des gens du voyage. Henri Kolz est médecin généraliste. Il fait trois vacations sur place.
J’ai travaillé vite, là j’ai vu 10 personnes. Il y a des renouvellements d’ordonnances, des maladies virales pour les gamins, j’ai un cas cardiaque chez une jeune fille, il y a du monde oui.
Des points interservices sont réalisés quotidiennement. Ils seront la base d’un rapport de retour d’expérience. Le rassemblement Vie et Lumière doit s’achever en début de semaine prochaine.