La Communauté de Communes de Sarrebourg lance son ''plan vélo''
La communauté de communes a lancé un plan vélo assez ambitieux avant Covid. Aujourd’hui, place à la phase test.
Son N°1 - La Communauté de Communes de Sarrebourg lance son ''plan vélo''
Roland Klein, président de la Communauté de Communes Sarrebourg Moselle Sud
Pourquoi avoir lancé ce plan vélo ? C’est quoi le but ?
C’est de permettre à nos habitants de se déplacer de façon cohérente et écologique. Mais c’est aussi de répondre à un besoin, pour celles et ceux qui n’ont pas de moyens de déplacements. Et puis, au-delà, nous sommes un territoire à énergie positive, réserve de biosphère. Nous participons depuis longtemps au défi climatique et ce qui nous attend malheureusement.
En quoi consiste cette phase test, qu’est-ce qui est prévu ?
Nous avons un schéma, un plan vélo directeur, qui donne une certaine ambition à la pratique du vélo. Mais encore faut-il avoir ensuite les moyens de le mettre en place. Sarrebourg est une ville avec une certaine topographie. Nous profitons du lancement d’un appel à manifestation de l’Etat qui s’appelle « territoire cyclable », qui est assez ambitieux, pour mettre en place notre stratégie qui consiste à permettre aux Sarrebourgeois et aux personnes qui habitent à moins de 5 km, puisque c’est la zone qui est vraiment captive, de se rendre aux pôles générateurs, aux pôles d’intérêt de la ville en vélo. Et d’une façon sécurisée.
Des pistes cyclables seront mises en place ?
Alors, aujourd’hui, notre territoire, qui est vaste, bénéficie déjà de 110km de pistes propres. Ce sont plutôt des pistes cyclables de promenade, de loisir. Pour rejoindre les pôles générateurs, que sont les 2 gares : les gares de Réding et de Sarrebourg, mais aussi les pôles d’enseignement, la piscine, etc. il n’y a pas de continuité à vélo sécurisée. C’est ce que nous allons mettre en place. L’ambition est forte, puisqu’il s’agit de porter un projet pour 7,4 km de nouvelles pistes, en pleine urbanisation. Pour un montant qui dépasse les 12 millions d’euros. L’appel à projet, lancé par l’Etat si on est lauréat, nous permettrait de réaliser ce projet ambitieux.
Des pistes cyclables, mais y a-t-il autre chose dans ce plan vélo ?
Ce sont globalement des aménagements. Mais lorsque je parle d’aménagements, ce sont des aménagements lourds. Nous sommes en ville, il y a la réalisation d’un giratoire, d’une passerelle au-dessus des voies ferrées. Donc, ce n’est pas simplement des voiries à reprendre. Ce sont vraiment des travaux lourds, d’où ce montant. Mais bien entendu, nous essayons de sensibiliser nos habitants, et notamment les plus jeunes à la pratique du vélo. Nous avons depuis longtemps le vélo à l’école, plein d’initiatives, la réparation de vélos dans les établissements scolaires, pour initier les jeunes à la pratique et à l’entretien des vélos. Tout cela prend de l’ampleur et devrait se concrétiser par ce grand projet d’infrastructure.
Sarrebourg est candidate pour accueillir le Tour de France 2025, vous avez des nouvelles ? Est-ce que le plan vélo va dans le sens de cette candidature ?
Absolument, parce qu’aujourd’hui le cahier des charges, qui est imposé par Amaury Sport, l’organisateur du Tour de France. C’est, non seulement, avoir les capacités hôtelières, payer la redevance. Mais aussi d’avoir une "politique vélo", pour les plus jeunes notamment. Ce projet complète déjà notre panoplie de séduction, vis-à-vis de l’organisateur. Nous n’avons pas encore de nouvelles. Mais vous savez que Sarrebourg a accueilli le week-end dernier, le 16 septembre, une course nationale, réservée aux élus et anciens élus. J’ai pu rencontrer des représentants de la fédération française, de cyclisme qui me disaient que de toute façon, pour 2025, la décision est sans doute déjà prise. Mais vous le saurez vraiment très tardivement. On espère faire encore un peu de dumping. Et ce projet qui j’espère va également jouer son rôle.