Sarreguemines : Catherine Bonati nous parle des linteaux, ce patrimoine local oublié


par Laura Vergne
vendredi 23 février 2024 à 05:20

Catherine Bonati nous parle des linteaux, ce patrimoine local oublié
Catherine Bonati, rue de ka Fraternité à Sarreguemines

Dans l'architecture, ils sont la partie supérieure d'une porte qui permet de soutenir la structure : les linteaux. Bien souvent, dotés de messages cachés, ils reflètent l’histoire locale. Sur notre territoire, ce patrimoine est souvent détruit pour laisser places aux nouvelles normes des bâtiments. Pour ne pas oublier ce patrimoine, Catherine Bonati a écrit un livre sur ces linteaux, nous l'avons rencontrée.

Rue de la fraternité à Sarreguemines, son livre à la main, Catherine Bonati est arrêtée devant une porte en bois. 

Alors ici, on voit un linteau sur une construction qui date des débuts des années 90, fin des années 2000. Ce linteau est exceptionnel, car une maxime est gravée dedans. 

Une phrase écrite en platt allemand. ''Cette maison est à moi, mais elle n’est quand même pas à moi, celui qui restera après moi, n’y restera pas non plus''. 

En fait les linteaux sculptés ont disparu après le Seconde Guerre mondiale.

Si la Mosellane a écrit ce livre, c’est parce que les linteaux disparaissent très rapidement.

D’une part, parce que c’est un patrimoine qu’on ignore, qu’on oublie et donc souvent, il est caché avec l’isolation externe à 1 euro ou pire encore il est tout simplement démolit parce que l’on veut du moderne, on veut du neuf. 

Pourtant, ce patrimoine fait partie intégrante de l’histoire de la Moselle. 

Autrefois, les gens ne savaient ni lire ni écrire, c’était réservé aux nobles et donc il fallait qu’ils trouvent une manière d’annoncer que dans cette maison, on pouvait trouver un charron ou un cordonnier. 

Des indices dans l'architecture.

Comme le Petit Poucet, ce sont pleins de petits indices qui ont été semés par nos ancêtres et quand on les met bout à bout, on arrive à retrouver une histoire, parfois.

Dans son livre de 130 pages, qui est le fruit de 3 ans de recherches, Catherine Bonati s’est concentrée sur les cinq villages du val de Sarre : Rémelfing, Sarreinsming, Zetting, Dieding et Wittring

On retrouve donc tous les linteaux qui sont encore peu sculptés dans ces cinq villages.

Vous pouvez trouver le livre à la librairie Confluence de Sarreguemines, à l’Office de tourisme et dans les villages cités dans le livre. Comptez 20 euros. 

 


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