Sarreguemines : ''La Moselle-Est a un potentiel énorme'', l'architecte et investisseur Brice Auert se livre sur son parcours
L’immobilier coule dans les veines du Sarregueminois Brice Auert. Âgé de 48 ans, il n’a pas peur d’investir localement, là où d'autres ne sont pas prêts à s’engager. Passionné par son métier d’architecte, il veut défendre le tissu local, qui pour lui, a un potentiel énorme. Rencontre.
Son N°1 - ''La Moselle-Est a un potentiel énorme'', l'architecte et investisseur Brice Auert se livre sur son parcours
C’est son papa, maitre d'œuvre, qui lui a donné goût au métier en l’emmenant sur les chantiers. Par contre, à l’école, Brice était plutôt adepte du « minimum syndical ».
J'étais un élève qui avait toujours 10-11 de moyenne. J'ai su m'entourer de personnes, qui avaient, elles, de supers notes, pour voir un peu comment elles faisaient. Je suis un autodidacte, donc j'apprends vite, et lorsqu'en plus, c'est de la passion, ça aide énormément.
Lui qui a souvent entendu « tu n’y arriveras pas » a réussi à entrer à l’école d’architecture de Nancy. Après sa formation et un an au Canada, il revient en 2022 pour ouvrir Auert Architecture.
J'ai eu la chance, à un moment donné, de me développer parce qu'il y a eu les diagnostics immobiliers qui sont apparus, où je me rappelle à l'époque, en deux ans, j'avais fait à moi seul plus de diagnostics immobiliers que tout le département réuni. J'en ai fait 3500.
Brice a toujours un temps d’avance et s’était déjà spécialisé dans l’économie d’énergie. Dans les années 2010, c’est Auert Corporate qui prend vie. Une décision prise après avoir loupé de peu le marché du Bliespark à Sarreguemines.
Chez nous quand même, dans le secteur, il y a suffisamment d'autres projets, dont personne n'est intéressé, comme l'ancien hôpital ou encore le prieuré, qui nécessitent effectivement une intervention. J'ai donc créé cette société-là, en tant qu'investisseur, en me disant que je vais travailler pour moi-même. On va être nous-mêmes porteur de projets.
Il a notamment rénové l’ancien hôpital de Thionville pour en faire 200 logements. Pour l’ancien hôpital du Parc à Sarreguemines, Brice prend plus de risque en misant sur un hôtel.
Là, c'est vraiment le gros gros challenge. On a un potentiel d'anciens bâtiments, on va leur redonner une vie, le plus souvent touristique, qui permet d'avoir des gens qui viennent d'un peu plus loin. J'arrive à allier la passion de l'architecture, la passion des gens, et la passion des projets.
Des idées, il en a plein la tête. Passionné de VTT, de course à pied ou encore du Dakar, c’est dans les airs bientôt qu’on le retrouvera.
C'est un rêve de gamin. Je voulais devenir pilote ou prof de sport à un moment donné. A 48 ans, retrouver cette passion en reprenant une société d'hélicoptères sur Nancy, pour faire de la formation des jeunes, du transport, des baptêmes, etc. Le but maintenant, c'est de le développer sur Sarreguemines ou Sarre-Union.
Brice a 2400 permis de construire et 300 rénovations à son actif, mais où se voit-il dans 10 ans ?
On voit bien dans l'actualité, qu'aujourd'hui ne sera pas pareil que dans 6 mois, et c'est ce qui m'anime aussi, ne pas faire toujours ce train-train-là. Il y a des fois des enjeux qui me font vibrer, des enjeux que d'autres ne croient pas.
S’il est difficile de se projeter, il sait qu’il peut compter sur ses 5 collaborateurs pour réussir.
Je peux partir 6 mois, je sais que la boutique est conservée. Et cette équipe de choc-là, on peut aller jusqu'au bout du monde.
Voici quelques réalisations de Brice Auert (cottage à Haspelschiedt - Le Rooftop de la Rotherspitz à Sarreguemines - résidence du Clos des lilas à Bitche).