Sarreguemines : Les salariés de Biogroup en colère contre leur direction au sujet de la rémunération et des conditions de travail
Tous les laboratoires Biogroup de Lorraine sont en grève ! 785 salariés sont concernés à travers 5 départements pour une mobilisation reconductible. 70 sites, à l’appel de FO et de la CGT, tournent donc au ralenti ou sont complètement à l’arrêt. Pourquoi ? La rédaction a rencontré les manifestantes des laboratoires de Sarreguemines.
Son N°1 - Les salariés de Biogroup en colère contre leur direction au sujet de la rémunération et des conditions de travail
Laboratoire particulier cherche employé particulier,
Sans envie d'évoluer, vous serez payés au rabais,...
Unies à travers cette chanson et pour leurs revendications, environ 70 personnes étaient dans la rue ce lundi.
Les revendications de Force Ouvrière sont 7% d'augmentation pour tous les salariés, la mise en place d'un treizième mois qui a été supprimé pour de nombreux salariés après le rachat des diverses entités, et une amélioration des conditions de travail sur les secteurs en tension.
Depuis que Biogroup a racheté les laboratoires il y a 5 ans, les salariés n’ont connu aucune augmentation de salaire et ont même perdu leurs primes. C’est le cas du 13ème mois. Moins d’argent, mais plus de travail selon Christelle, élue FO.
Oui, c'est ça. On a eu la période Covid qui a été énorme pour nous. On a été au front, on va dire. On était là. Là, on peut dire que le Covid, c'est fini, mais on a quand même un surcroît de travail, puisqu'on a monté en nombre de dossiers. On a quand même 250 à 300 dossiers par jour.
Hélène* est infirmière depuis 4 ans dans ce laboratoire. Mais son quotidien ressemble plus à une infirmière polyvalente.
Aujourd'hui, une infirmière, on lui demande de faire du secrétariat, du prélèvement et de la technique. Moi, par exemple, dans mon laboratoire, je n'ai pas de technicienne de laboratoire, il y a donc des jours où je me retrouve toute seule, à faire du secrétariat pour aider ma collègue qui est toute seule à répondre au téléphone et avoir les gens devant, je me retrouve toute seule à faire les prélèvements et la technique en même temps.
La jeune femme ne comprend pas pourquoi le groupe serre la vis sur les salaires alors qu’il était encore la 167ème fortune de France en 2021.
On ne va pas me faire croire qu'avant le Covid, il y avait des sous et on arrivait à nous donner des primes, et maintenant, le Covid est passé, il n'y a plus de sous.
Les grévistes ne lâcheront rien tant que la direction ne revoit pas sa copie.
*Le prénom a été changé pour la salariée qui ne souhaitait pas dévoiler son identité.