Epidémie de fièvre catarrhale chez les ovins, le président de Région prêt à accompagner les éleveurs
La région Grand-Est est particulièrement touchée par la fièvre catarrhale. Aucun département n’est épargné. La maladie est apparue dans de nombreuses exploitations au courant du mois d’août. Franck Leroy, le président de la Région, est venu constater la situation au GAEC Nondier à Burlioncourt, près de Morhange.
Son N°1 - Epidémie de fièvre catarrhale chez les ovins, le président de Région prêt à accompagner les éleveurs
Jonathan Nondier est éleveur de 90 vaches limousines et 480 brebis, mais depuis environ un mois, il doit faire face à une maladie mortelle sur sa partie ovine.
On en a perdu 30, ça fait en gros 6% de notre troupeau sur la partie femelle. Sur la partie mâle, donc les béliers reproducteurs qui sont là aussi, on est à 30% de perte, et je pense que, je vais peut-être m'avancer, mais on est peut-être à 100% de malades.
Les ovins sont contaminés par des moucherons en période de chaleur, et les symptômes sont divers.
Généralement, l'animal bave, c'est-à-dire qu'il a le museau qui est rempli de bave, des boiteries, et on parle souvent de la maladie de la langue bleue, mais la langue n'est pas bleue, elle a des croutes ou des oedèmes.
Si la vaccination existe, elle ne permet que d’éviter les surinfections et diminuer la mortalité. La FCO a des effets sur la santé à plus long terme.
Sur la durée, ça va être des problèmes liés à la reproduction, c'est-à-dire la stérilité de nos béliers, stérilité potentielle de nos brebis, est-ce que la gestation ira à son terme ? Est-ce que l'agneau final sera viable ? Est-ce qu'il sera bien formé ? etc.
Pour le président de la région Grand-Est, Franck Leroy, la priorité, c’est la vaccination.
Alors, déjà, il est important que la vaccination gratuite soit assurée, et l'Etat doit être au rendez-vous sur le sujet, parce que non seulement la filière ovine est touchée, mais la filière bovine l'est dans une proportion moindre.
Pour Jonathan Nondier, ce sont les finances qui vont poser problème.
Les pertes financières vont être conséquentes. Elles vont être doubles, c'est-à-dire remplacement des animaux perdus, et comme je l'ai dit, les problèmes liés à la gestation, donc si j'ai des agneaux qui naissent non-viables, ce seront des agneaux qui ne seront pas vendables.
La Région, par son président, promet aussi son aide.
Trouver avec la profession, on y travaille d'ores et déjà, des aides en matière de trésorerie, faire en sorte qu'il y ait des garanties bancaires qui sont apportées, faire en sorte que le monde bancaire soit compréhensif, pour qu'on préserve notre potentiel d'élevage dans notre région, c'est absolument fondamental.
Alors que les ovins sont touchés par la FCO, c’est désormais la peste porcine, présente en Allemagne, qui inquiète le monde agricole.