Pays de Bitche : Un laboratoire/pépinière et une école du bois proposés par les 6 designers en résidence
6 jeunes designers présentent leurs premières recommandations pour la forêt de demain dans le pays de Bitche. 3 designers, 2 paysagistes, et une architecte, âgés entre 23 et 30 ans, sont en résidence pendant 10 mois à Volmunster. Après 4 mois en immersion sur le terrain, ils ont présenté aux élus et différents partenaires, les grands axes sur lesquels ils travaillent.
Son N°1 - Un laboratoire/pépinière et une école du bois proposés par les 6 designers en résidence
Si l'on continue notre projection "De la graine aux meubles", le deuxième projet qu'on a souhaité présenter, c'est d'avoir un lieu de formation aux métiers du bois.
Rien n’est laissé au hasard par ces jeunes professionnels. Habitants, artisans, organismes et élus ont été interrogés sur cette thématique. Premier axe retenu « Travailler la forêt ». Eudine Blancardi est architecte.
Il émerge d'un diagnostic, un manque de seconde transformation du bois sur le territoire, c'est-à-dire que le bois coupé est exporté et revient par l'économie mondialisée sous la forme de mobilier et de matériaux de construction transformés. L'idée est donc de renforcer la filière en implantant un lieu de formation.
Un point soulevé qui a fortement intéressé Joëlle Wey, conseillère régionale et maire de Reyersviller.
Ici, sur le pays de Bitche, on aurait beaucoup de scieries, beaucoup de menuiseries, qui pourraient accueillir des étudiants pour des apprentissages ou des parties pratiques. Il y avait déjà des pistes de réflexion pour étoffer les filières au niveau du lycée de Bitche.
Des portes pourraient donc s’ouvrir entre la Région et les idées de ce groupe. Emma Laval, paysagiste conceptrice, a présenté l’idée d’un laboratoire/pépinière.
C'est un rôle de conservatoire de graines d'essences forestières, comme on sait qu'avec le changement climatique, elles vont forcément péricliter, notamment le hêtre. Du coup, ce serait aussi de créer une bande de données de ces essences qu'on trouve sur les Vosges du Nord, pour aussi repenser les forêts de demain.
Cette promotion de designers, deux autres suivront encore, a moins de 6 mois pour boucler ses propositions, tout en tenant compte des barrières politiques. Emmanuel Tibloux est directeur de l’école nationale supérieure des arts décoratifs.
Sur des problématiques réelles, travailler à l'échelle 1, et se former, par exemple, à la complexité du fonctionnement des collectivités locales, à la place du politique, à ce qu'est un conseil communautaire, comment se prend une décision, comment est-elle mise en œuvre, etc.
Un bilan sera dressé au début de l’été, fin juin/début juillet.