Sarralbe : Après une 2024 réussie et des heures supplémentaires à répétition, des hausses de salaire sont attendues chez Leach
Salariés et syndicats s’unissent chez Leach International à Sarralbe pour réclamer une augmentation de salaire générale. Les négociations annuelles obligatoires ne se sont pas passées comme espérées avec le nouveau directeur, fraichement arrivé en septembre dernier. Les salariés ont donc décidé de débrayer pendant une heure ce jeudi 6 février pour montrer leur mécontentement.
Son N°1 - Après une 2024 réussie et des heures supplémentaires à répétition, des hausses de salaire sont attendues chez Leach
Tous ensemble, tous ensemble, hey, hey !
Après une année 2024 jugée réussie, les salariés s’attendaient à un geste de leur direction. Bruno Vinckel est chef de projet et délégué syndical CFE-CGC.
On a fait 206 millions de chiffre d'affaires, ce qui n'est pas rien. On a une participation exceptionnelle liée à ces résultats, donc notre entreprise se porte bien.
Malheureusement, ils sont tombés des nues lors de la première réunion des NAO, selon Marco Coccia, responsable qualité fournisseur et délégué syndical CFDT.
Aujourd'hui, la direction est venue avec des augmentations au mérite, par rapport à une classification et un entretien individuel qu'on dénonce, puisqu'il est fait de façon inéquitable et injuste. On part de quelqu'un qui n'a pas atteint ses objectifs qui aura 0%, et quelqu'un qui a fait quelque chose d'exceptionnel, qui va avoir 7% d'augmentation.
Les syndicats réclament plutôt une hausse générale de 3%, d’autant plus que les salariés ne rechignent pas au travail.
Les filles en production, en poste, elles sont en heure supplémentaire depuis 4 ans. 4 ans, c'est très long quand on fait des heures supplémentaires.
Il n'y a pas de raison de tondre la laine sur le dos des salariés, parce que, aujourd'hui, ce sont eux qui font la richesse de cette entreprise, et par conséquent, ils doivent être remerciés pour ce résultat.
Aujourd’hui, plus de 300 salariés travaillent à Sarralbe, même si une partie de la production ferroviaire est partie en Inde. Salariés et syndicats veulent des garanties pour la suite.
On est une entreprise qui est capable de faire de très belles choses, le coeur électrique de l'A400M, qui est quand même un fleuron de l'aviation militaire française, vole parce que nous avons créé ce coeur, il est produit à Niort, les pièces sont faites à Sarralbe pour certaines. On espère, nous, pouvoir développer d'autres choses ici, on sait faire d'autres choses, notamment tout ce qui est contacteur. On a les capacités de développer ces produits-là.
Tous espèrent que la situation va se décanter.