Hilsprich : ''Manon des Fleurs'' propose des fleurs bio et locales

En ce début de printemps, la nature se réveille et les fleurs commencent à colorer les jardins et les centres de table. Alors que 80% des fleurs coupées vendues en France viennent de l’étranger, on peut également consommer local. A Hilsprich, Manon Kloutz a ouvert il y a un an sa ferme florale. Ça s’appelle « Manon des Fleurs ». Nous sommes allés y faire un tour.
Son N°1 - ''Manon des Fleurs'' propose des fleurs bio et locales
En arrivant à la ferme, la belle météo du jour met en valeur toutes les couleurs des fleurs de Manon. C’est dans la serre que nous la retrouvons. Comme tous les jours, depuis l’arrivée du beau temps, Manon récolte.
Là on a des anémones. Je les récolte quand elles sont à peine ouvertes. Tous les jours, il y a des anémones qui arrivent. Les renoncules, c’est pareil, on les prend plutôt quand le bouton est mou, un peu comme un marshmallow.
Un travail d’observation de chaque instant.
S’il faut très chaud, j’ai des cueillettes très régulièrement. Par exemple, la semaine dernière, les tulipes, j’en ai récolté 4 fois dans la journée parce qu’en deux ou trois heures le bouton commençait à se colorer et si je ne la récolte pas après elle est trop développée. Il faut vraiment cueillir au stade optimal.




Une production en fonction des saisons et sans pesticide
Comme les fruits et les légumes, il existe des saisons pour les fleurs.
J’ai des fleurs fraîches de mars à octobre. C’est comme les fraises normalement, il n’y en a pas en décembre et bien des roses, il n’y en a pas à la Saint-Valentin !
L’hiver, l’activité ralentit, mais ne s’arrête pas. Manon propose des bouquets de fleurs séchées.
Après avoir travaillé dans l’agroalimentaire, la trentenaire s’est lancée il y a un an dans la floriculture. Petite-fille d’agriculteurs, elle a toujours aimé être en contact avec la nature.
Pour moi ce qui est important, c’est de bien comprendre le sol, de savoir comment cultiver chaque fleur.
La saison commence mi-février avec la plantation des semis. Sur son terrain de 3000m², Manon n’utilise aucun pesticide seulement des traitements naturels préventifs.
Si j’ai des pucerons, je vais prendre du savon noir. La semaine dernière, j’ai fait une décoction d’ail donc c’est un insecticide naturel que j’ai aspergé dans la serre.






Une culture bio et locale. Pour défendre ces valeurs Manon a rejoint le collectif de la fleur française.
On est en train de créer, de nouveau, des petites fermes et c’est vraiment nécessaire parce qu’il y a 80% des fleurs qui sont importées et ces fleurs-là viennent souvent de très loin, du Kenya ou d’Équateur, elles transitent par la Hollande et elles sont bourrées de pesticides.
En février, l’association UFC-Que-Choisir a publié une étude révélant que certains bouquets contenaient parfois plus de 40 résidus de pesticides, dont certains interdits en Europe. Vous pouvez acheter les bouquets de Manon des Fleurs directement à la ferme située 5 rue de Kappelkinger à Hisprich en commandant par téléphone ou lors des ventes directes le samedi matin.