''C'est assez brouillon'', ''J'ai plus confiance'', on a interrogé les Sarregueminois avant le vote de confiance

Journée décisive pour François Bayrou et son Gouvernement. Le Premier ministre a décidé d’engager sa responsabilité et celle de son équipe gouvernementale pour le Budget 2026. Les députés décideront cet après-midi de le soutenir ou non dans ses propositions, et si l’on croit les dernières déclarations des différents partis politiques, François Bayrou est dans une mauvaise posture. En Moselle-Est en tout cas, les habitants ne donneraient pas leur confiance au Premier ministre.
Son N°1 - ''C'est assez brouillon'', ''J'ai plus confiance'', on a interrogé les Sarregueminois avant le vote de confiance
Lors de notre tour au centre de Sarreguemines, la première question était la suivante : avez-vous confiance en François Bayrou ?
-Il n'a pas l'air de savoir vraiment ce qu'il fait, c'est assez brouillon. Je n'ai pas l'impression qu'il se rend vraiment compte qu'on a besoin de stabilité.
-J'ai plus confiance. Beaucoup de promesses pour pratiquement aucun acte.
-Moi, je n'ai plus du tout confiance en la politique française, mais alors plus du tout !
-Je considère que le politique n'a plus la parole, et que le FMI (NDLR : Fonds monétaire international) doit prendre en charge la France.
Un argument est régulièrement revenu pour expliquer cette défiance.
-Rien qu'avec l'affaire Bétharram, donner sa confiance à une personne qui a gardé le silence pendant des années, ce n'est pas pour moi la meilleure des décisions.
-Moi, je suis plutôt impactée par ce qu'il s'est passé avec sa fille, et je ne crois pas du tout au fait qu'il n'était pas au courant et impliqué dans cette histoire.
Pour réduire la dette, la proposition de suppression de 2 jours fériés fait débat.
-C'est pas ça qui va changer toute notre économie, qui va vraiment nous permettre de relever le tout en ce moment.
-Je ne pense pas que ce soit non plus une si mauvaise idée, parce qu'on est dans une crise économique, donc c'est assez compliqué et tout le monde doit faire des efforts.
-N'oublions pas aussi les personnes sans emploi, celles qui sont à la maison et qui ne travaillent pas. Elles aussi doivent participer à l'effort, et pourquoi pas leur enlever deux jours, peut-être, d'indemnités.
L'envie de se mobiliser n'est pas dans les esprits
À l'approche du 10 septembre, les appels à manifester se multiplient, mais descendre dans la rue est loin de faire l’unanimité.
-Jamais ! Je ne vois pas ce que je vais aller faire dans la rue, ça ne sert à rien.
-Je n'ai jamais manifesté, et ce n'est pas maintenant que je vais commencer, donc c'est non.
-Moi non plus, parce que si manifester changeait quelque chose, ça se saurait.
-Je n'ai pas vraiment le temps, j'aimerais bien, j'essaye d'être plus ou moins investie mais bon, avec l'école tout ça, c'est compliqué.
-Je ne pense pas, parce que, comme d'habitude, ceux qui bossent à fond ils doivent être au boulot et voilà, donc pour ma part non.
La vie politique risque d’être à nouveau fortement perturbée dans les prochaines semaines, et cette situation, vous l’aurez compris, lasse de nombreux Français.