Adil Tyane – candidat aux élections régionales du Grand-Est pour l’Union démocrate des musulmans français
Adil Tyane – candidat aux élections régionales du Grand-Est pour l’Union démocrate des musulmans français.
Son N°1 - Adil Tyane – candidat aux élections régionales du Grand-Est pour l’Union démocrate des musulmans français
Pour la première fois dans le Grand Est, l’Union démocrate des musulmans français présente une liste aux élections régionales. C’est vous, Adil Tyane, qui menez cette liste. Vous avez 45 ans, êtes professeur de mathématiques et ancien conseiller municipal.
1) Pourquoi vous présentez-vous à ces élections ?
Alors la raison pour laquelle je me présente est assez simple. Il y a une partie des Français qui vivent dans le Grand-Est et, à fortiori dans le reste du pays, qui n'est pas représentée. Je pense que c'est un déni de démocratie d'accepter cet état de fait, de ne rien faire pour balayer cette situation.
2) Votre liste s’intitule « Agir pour ne plus subir », quel est le message ?
Cette catégorie de population, dont on peut parler : les gens des banlieues, les gilets jaunes, les exclus, les abstentionnistes,... Tous ces gens-là subissent la politique, sans jamais pouvoir la faire. L'idée c'est donc d'essayer véritablement de donner une nouvelle alternative politique à ces gens-là et proposer une nouvelle situation politique avec des nouvelles idées, à l'UDMF on n'est pas du tout des énarques, on n’a pas la prétention de l'être.
3) Vous vous voyez comme un porte-parole de ces personnes-là ?
Oui tout à fait, c'est à la fois l'ambition et on espère que les gens comprendront, effectivement, qu'on est là pour parler d'eux, qu'on est là pour faire des propositions qui leurs ressemblent et pas des propositions hors sol.
4) Dans une interview donnée aux DNA, vous avez parlé notamment de vous attaquer au Concordat, ce régime d’Alsace-Moselle qui finance les cultes. C’est un sujet sensible, c’est une de vos priorités ?
Alors oui effectivement, c'est l'une de nos priorités, mais ce n'est pas du tout de s'attaquer au Concordat, c'est de proposer 2 alternatives, et j'en vois pas d'autres personnellement pour arriver à l'égalité de traitement entre les citoyens. La 1ère possibilité c'est d'intégrer les musulmans et les bouddhistes dans le système du Concordat pour arriver à l'égalité de traitement de tous les cultes et donc l'égalité traitement des citoyens d'Alsace-Moselle. Sinon je ne vois pas d'autres solutions que la fin du Concordat, effectivement, pour arriver à l'égalité de traitement, puisque que je pense que cette égalité de traitement, doit d'abord la priorité sur absolument tout le reste. Donc pour arriver à l'égalité de traitement soit on est dans le Concordat et on est tous dedans, soit aucun de nous n'est dans le Concordat et on revient à la loi de 1905 en Alsace-Moselle, je vois pas d'autres situations, parce que sinon on a une fiscalité confiscatoire pour une partie des citoyens lambda. C'est une priorité.
5) Quels sont les autres points forts de votre programme ? Pourquoi, par exemple les habitants de Moselle-Est devraient voter pour vous ?
Alors on a des projets qui ne sont pas forcément sectorisés, on a des projets qui concernent tout le Grand-Est. Je sais que certaines listes ont des projets exclusivement pour l'Alsace, ou exclusivement pour tel ou tel territoire, ce n'est pas notre cas. On n'est pas du tout sectaire. On n'est pas du tout communautariste. On voit qu'on a d'autres listes effectivement avec des gens, où c'est 187 fois le même profil, ce n'est pas notre cas non plus. Sur le programme, un des points les plus importants concerne l'habitat et notamment l'habitat dans les territoires qu'on a cité tout à l'heure, c'est-à-dire les banlieues essentiellement. Dans ces territoires on propose de mettre en vente 40% des HLM pour redescendre à des proportions acceptables en termes d'HLM. On a des quartiers, où on a 50-60% de HLM, c'est inadmissible. Alors justement aujourd'hui on propose de vendre 40% des HLM, pour créer de nouvelles générations de propriétaire dans ces quartiers, qui dit propriétaires, dit évidemment un gain en terme de citoyenneté, puisque les gens qui sont propriétaires ont tout intérêt à participer à la vie politique, à la vie citoyenne, à la tranquillité publique, à la sécurité. Vous imaginez bien que si les bailleurs sociaux sont amenés à vendre une partie de leur patrimoine et que les mairies jouent le jeu en leur octroyant dans le cadre de bail emphytéotique, des terrains sur lesquels ils peuvent reconstruire et repartir en location sur de nouveau une trentaine d'années, vous vous imaginez bien que ça va donner un coup de boost au secteur du bâtiment aussi.