Épisode du vendredi 23 octobre 2020 à 11:45
L'invité du Grand-Réveil : Jean-Claude Kneib – Directeur des hôpitaux de Sarreguemines et Bitche
La pandémie du Covid-19 remet en alerte la France et on parle d’une deuxième vague. La Moselle est dans le rouge et on se souvient d’un printemps noir dans nos hôpitaux.
Quelle est la situation aujourd’hui dans les hôpitaux de Sarreguemines ?
La situation s’aggrave progressivement mais globalement reste sous contrôle. Nous avons aujourd’hui 12 patients hospitalisés atteint de Covid-19, dont 3 qui sont en réanimation.
Quel est le profil de ces patients ?
C’est à peu près toujours le même profil. En réanimation nous avons des patients qui sont relativement jeunes. Le plus jeune des trois a 61 ans et le plus âgé en a 85. Dans les services de médecine, notamment en pneumologie le plus jeune a 44 ans et les autres ont plus de 65 ans. Les personnes très âgées ne sont pas si nombreuses, c’est surtout la tranche d’âge entre 60 et 75 ans.
L’hôpital Robert Pax pourra-t-il accueillir un afflux de malades du Covid sans être débordé ? Est-ce qu’on pourra mieux « gérer » ?
Nous avons tiré des leçons de la crise aigüe que nous avons connu aux mois de mars-avril donc nous avons quand même été dans l’anticipation autant que faire se peut sachant qu’on n’est jamais parfaitement prêt lorsqu’on manque de certaines choses. Aujourd’hui nous sommes prêts à accueillir les patients qui se présentent à l’hôpital, on a toujours été prêt d’ailleurs. Nous avons des lits qui sont disponibles et nous ne sommes pas débordés.
Des investissements ont-ils été faits au niveau du matériel ?
En termes de matériel biomédical nous avons constitué des investissements importants dont une partie d’investissement est mis à disposition par l’État. C’est un stock qui ne nous appartient pas mais qui est toujours là et qui est opérationnel. Nous avons ce qu’il faut en termes de matériel et surtout de fourniture à usage unique. Nous avons recomposé les stocks.
Comment va le moral des troupes ? Infirmières et médecins tiendront-ils le choc si l’afflux devenait trop important ?
Les professionnels de santé, en général et ceux de Sarreguemines en particulier, ont une grande conscience de leur devoir et de leur responsabilité donc ils sont là, ils assument. Je dirais que le moral n’est certes pas au beau fixe avec l’épidémie qui se prolonge et qui se réactive, mais les soignants, les médecins sont présents, et nous faisons ce qu’il faut pour accueillir les patients dans les meilleures conditions.