Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
Le temps paraît bien loin où ils enflammaient nos soirées clubbings, mariages et anniversaires. Depuis plusieurs mois, ils rongent leurs platines en attendant des jours meilleurs. C’est le cas dans la société Dimension DJ à Phalsbourg, également basée sur deux sites en Alsace. L’entreprise compte 10 salariés permanents et 30 DJ collaborateurs. L’activité est l’arrêt avec du chômage partiel.
Son N°1 - Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
Mais on leur maintient une journée de travail par semaine non chômée que l'entreprise prend évidemment en charge. Leur travail aujourd'hui c'est essentiellement de rassurer les clients, de leur expliquer qu'on fait tout ce qu'on peut pour eux, d'essayer de reclasser, reporter à chaque fois leur(s) date(s) sachant qu'on réalise plus de 400 prestations par an.
Adrien Menaîtreau est le fondateur et directeur général de Dimension DJ. Jusqu’au mois d’octobre, il a eu très peu d’aides de l’Etat, mais les entreprises de ce type ont été reconsidérées depuis le mois d’octobre.
Son N°2 - Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
On a à peu près 10 000 euros par mois d'aides depuis le mois d'octobre. Aujourd'hui pour nous c'est insuffisant puisqu'on a pratiquement le double en charges. Disons que cela a le mérite déjà de nous aider. Là-dessus, nous avons bénéficié des prêts garanties par l'Etat.
Cyril Busca alias DJ Light de Béning-lès-Saint-Avold est à son propre compte. Heureusement pour lui, il a une autre activité à côté.
Son N°3 - Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
Alors comme dit, à titre personnel, j'ai un autre emploi à côté, donc ma situation financière est très correcte, j'ai pas de soucis à me faire là-dessus. Après en ce qui concerne la société, c'est vrai qu'au niveau du budget c'est compliqué parce qu'on a eu évidemment beaucoup de prestations avant Covid et on en avait de prévu beaucoup qui sont tombées à l'eau à cause du Covid donc on a dû faire des remises d'acompte avec les parts et les taxes qui étaient déjà payées aussi.
Son rôle de DJ lui manque et il faut maintenant des décisions claires et une deadline pour reprendre cet été.
Son N°4 - Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
On est en train de regarder avec des syndicats de l'événementiel pour voir tout simplement ce qui est possible de faire parce que je pense la rebellion justement, ou les grandes soirées comme on les voit, ne sont pas forcément la solution. Après, je peux comprendre aussi que les gens ont envie d'essayer par eux-mêmes puisque l'Etat ne propose pas des solutions comme à Barcelone, à Berlin ou comme à l'étranger. On peut s'interroger sur le fait que ce soit une bonne solution [ces grandes soirées clandestines], moi je ne pense pas.
A Phalsbourg, on essaye de maintenir le moral des DJ avec d’autres alternatives.
Son N°5 - Les platines sont à l’arrêt pour les DJ de la région
Nos DJ, pour ne parler que d'eux et ceux que l'on côtoie, ce n'est pas un très très bon moral puisqu'ils ne peuvent pas exercer ce qu'ils aiment. Avant d'être leur métier, il s'agit pour eux d'une passion. Nous on essaye de les encourager comme on peut, de notre côté on essaye de mener ensemble des actions en filmant leurs sets, leurs podcasts et en essayant d'offrir ça à leur public ou à nos clients.
Reprendre une activité normale sera compliquée, il faudra sans doute s’adapter, mais pas grave, l’envie de reprendre est bien plus forte pour toutes les personnes qui exercent ce métier.