Violences conjugales, agressions sexuelles,... des permanences pour libérer la parole
La libération de la parole est un enjeu important en Moselle.
Une convention a été signée hier pour que 2 intervenants sociaux soient disponibles pour les habitants en souffrance dans l’arrondissement de Forbach-Boulay. Des permanences sont programmées dans les commissariats et gendarmeries. Les explications de Cédric KEMPF.
Son N°1 - Violences conjugales, agressions sexuelles,... des permanences pour libérer la parole
En 2015, un intervenant social intervenait à tiers temps au commissariat de Forbach. Aujourd’hui, et depuis plus mois déjà, la demande est grandissante. 11 permanences existent désormais sur tout l’arrondissement de Forbach/Boulay. Ces permanences ont lieu en gendarmerie ou au commissariat. Virginie Perbet est une l’une des deux intervenantes sociales.
Dans les faits, la majorité des situations que je rencontre, ça reste des situations de violences conjugales. On ne peut pas parler d'augmentation du nombre de situations, c'est essentiellement une aggravation des situations.
L’an dernier, 163 dossiers ont été traités en Moselle dont 90% concernaient des violences conjugales. Sur ces 163 dossiers, 57 cas se trouvaient à Forbach. Freyming et Saint-Avold regroupaient 26 dossiers et Creutzwald 25. Autre chiffre important : 55 personnes ont été victimes d’agressions sexuelles en 2020 dans le département, contre 43 en 2019.
Pour entrer en contact avec une intervenante, les policiers ou gendarmes vous dirigent vers elle, le plus souvent après une main courante ou un dépôt de plainte, mais aussi après une intervention des forces de l’ordre.
Les forces de l'ordre sont intervenues telle date, je reprends contact pour savoir comment ça va, comment ça se passe... Et là je propose un espace de réflexions, d'échanges, un petit peu selon les besoins des personnes.
Pour agrandir et pérenniser ce dispositif, 153 000 euros seront dépensés sur 3 ans grâce au fonds interministériel de prévention de la délinquance et au soutien des 6 intercommunalités concernées.
Aujourd’hui, on compte 366 intervenants sociaux en France. 20 nouveaux postes devraient voir le jour d’ici l’été pour répondre à une demande qui ne cesse de prendre de l’ampleur.