Forbach : Castel Coucou organise une exposition/mobilisation ''comme un cri d'alerte''
Le Castel Coucou de Forbach organise une mobilisation ce samedi. Une exposition qui prend la forme d’une protestation.
Son N°1 - Forbach : Castel Coucou organise une exposition/mobilisation ''comme un cri d'alerte''
Florence Jousset – Directrice artistique du Castel Coucou
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette action ?
C'est une exposition/mobilisation. Il était important pour nous de répondre à ce qui s'est passé ces derniers mois entre Castel Coucou et la ville de Forbach par une action artistique. On organise une exposition sur l'extérieur de la synagogue pour faire écho à notre situation. Ce sont vraiment des œuvres qui sont comme un cri d'alerte. Il y aura des œuvres qui sont empruntés par le FRAC Lorraine et des œuvres qui ont été produites pour l'occasion par des artistes locaux. L'exposition est vraiment là pour que notre situation soit visible de l'extérieur en plus directement face à la mairie qui se trouve en face. C'est l'occasion aussi d'organiser une mobilisation sur cette journée d'ouverture d'exposition, samedi après-midi le 29 mai. Cette journée sera découpée en plusieurs parties. Il y aura un temps de témoignage où les gens qui connaissent Castel Coucou auront l'occasion de prendre la parole pour dire quelle est leur relation à la structure, à l'association. Un temps de lecture de textes. Des propositions artistiques aussi, les participants seront invités à produire des drapeaux. Et enfin, un temps de débat pour la fin de journée sur le soutien aux structures artistiques qui se trouvent menacées par les décisions politiques comme nous.
On rappelle que Castel Coucou va bientôt devoir quitter la synagogue, avez-vous trouvé un nouveau lieu où vous installer ?
Pour l'instant non, c'est vrai que la ville ne nous a pas proposé d'alternative. La ville de Forbach nous a effectivement annoncé qu'on devait quitter la synagogue mais ne nous a pas proposé d'autre lieu dans lequel nous installer. Pour l'instant ça reste un peu une inconnue. On va travailler sur ça donc soit trouver un nouveau lieu à Forbach si la ville nous en propose un. Et sinon à voir comment on s'organise pour continuer à proposer ce qu'on fait (ateliers, résidences d'artistes, expositions...) dans une autre ville aux alentours, toujours près de la frontière. Forbach et Castel Coucou c'est une histoire vieille de 30 ans donc on espère quand même que la ville proposera quelque chose et si c'est pas possible il faudra envisager un avenir ailleurs.
Cette mobilisation marque aussi le retour de la culture ! Est-ce que vous attendiez ça avec impatience ?
Bien sûr ! Bien sûr, ça a été dur cette année-là qui est passée, ça a été dur d'entendre que nous ne sommes pas essentiels alors qu'on sait que quand on ferme les expositions on a des gens qui nous écrivent qui nous demandent quand ça va rouvrir, on a des enfants qui aimeraient reprendre les ateliers. Enfin voilà, on a tout un public qui est privé de ce qu'on produit. Donc ça fait mal de l'entendre, mal que tout s'arrête. Donc là on est content de réussir à mobiliser les gens autour de nous, content de les retrouver, de produire avec eux puisqu'il y a un temps d'atelier. C'est vraiment important de se retrouver.