La tension monte entre les agents et la direction du centre de détention
à Oermingen
La tension est palpable entre les agents pénitentiaires et la direction du centre de détention à Oermingen. La CGT a lancé un appel à la grève hier devant l’établissement pour dénoncer le manque d’équité dans les horaires de travail. Cédric s’est rendu sur place.
Son N°1 - La tension monte entre les agents et la direction du centre de détention à Oermingen
Les manifestants pointent du doigt l’OMAP, le service des agents qui fait les plannings. Selon eux, il y aurait du favoritisme lorsqu’il faut rappeler des personnes pour remplacer. Laurent Leroy est le représentant régional CGT pénitentiaire.
Au niveau d'une même équipe, c'est-à-dire des gens qui ont un planning similaire et qui font partie de ce qu'on appelle un pôle des volontaires pour faire des heures supplémentaires, il y a des différences de presque 100 heures entre 2 agents sur un trimestre
La CGT aurait des preuves, qui sont irrecevables pour la direction. Des tensions ont donc eu lieu ce jeudi matin entre les deux parties devant l’établissement.
Nous on a nous fourni des preuves, il y a des écrits - un syndicaliste
Il n'y a pas de preuve, c'est montré et prouvé par la Direction Interrégionale, ce que vous faites c'est illégal - le directeur adjoint
Depuis quand c'est illégal de manifester ? - un syndicaliste
Les manifestants veulent que ça change et demandent de la transparence dans ces décisions.
Ce qu'on leur réclame depuis le départ c'est un audit des services de l'OMAP, une vérification sur le fait qu'on est dans les règles.
Une enquête sur la qualité de vie professionnelle a été réalisée à Oermingen. Deux tiers des 120 agents ressentent du mal-être dans le travail. La tension entre les deux parties peut en partie l’expliquer.
Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? - une agent pénitentiaire
Pourquoi juste elle ? - un autre agent pénitentaire
Je lui ai dit à elle, et je peux vous le dire à vous également, cela n'empêchera rien - le directeur de l'établissement
Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de faire, encore des menaces, vous n'avez plus aucun dialogue avec le personnel - les agents pénitentiaires
Non, non, non il n'y aura pas de dialogue - le directeur de l'établissement
Si rien ne bouge, la CGT est prête à saisir le Procureur de la République en dernier recours.