Carmen Hager,
la nouvelle centenaire de Sarreguemines
Ce mardi 8 juin, Carmen Hager, habitante de Sarreguemines, a fêté ses 100 ans. C’est dans son appartement, situé à la résidence du Centre, où elle vit en autonomie, qu’elle nous a accueilli quelques minutes avant la fête prévue pour l’occasion.
Son N°1 - Carmen Hager, la nouvelle centenaire de Sarreguemines
C’est le chiffon à la main, en plein ménage, que Carmen Hager, 100 ans nous accueille avec énergie et enthousiasme.
Oui, ça va très bien ! Sauf le cœur, un petit peu quand je marche trop longtemps, parce que je marche 3-4 fois par jour.
Née le 8 juin 1921, entre deux-guerres, Carmen se souvient très bien de la Seconde Guerre Mondiale et de l’occupation par les Allemands. À l’époque, elle était jeune mariée et mère de deux enfants.
Je passais par la forêt pour chercher du lait pour mon nouveau-né. À pieds, de Sarreguemines à Neufgrange.
Avec ses enfants, elle a fui un moment la Lorraine pour aller en Gironde. À son retour, elle se souvient s’être fait arrêter plusieurs fois par la Gestapo.
Mais heureusement, les souvenirs ce n’est pas que la guerre.
J’aimais danser. À l’époque, j’étais avec mon mari. Il était un petit peu snob alors il allait que dans des beaux trucs. On s’est bien amusé.
Quelques années plus tard, elle divorce de son mari coureur de jupons. Obligée de travailler, elle se fait d’abord embaucher dans l’imprimerie Pierron avant de devenir aide-soignante de nuit à l’hôpital de Sarreguemines. Un métier qu’elle gardera 25 ans.
J’ai commencé en pédiatrie. Ça, c’était pénible, il faut avoir du courage. Ce n’était pas facile, mais puisque j’étais déjà maman, je savais comment m’y prendre.
Grande sportive pendant sa jeunesse, maintenant, c’est au tour d’une table de belote qu’elle aime se retrouver avec ses amis. Même si les restrictions sanitaires de ces derniers mois ont un peu chamboulé son emploi du temps elle prend son mal en patience. À 100 ans, on n’est plus à quelques jours près.
On m’a encore téléphoné tout à l’heure, c’était une dame de Welferding où j’habitais avant qui m’a dit : « Carmen, on se reverra encore une fois pour la belote. »