Fénétrange : visiter le village médiéval avec Hamoud Soualmia, le veilleur de nuit
Une belle idée de sortie pour les soirées d'été à Fénétrange.
Hamoud Soualmia est le seul veilleur de nuit de Moselle. Chaque week-end, à partir de 22 heures, il propose gratuitement une ronde dans le village de Fénétrange. Un savant mélange entre tradition et tourisme. Et ça fait maintenant 17 ans qu'il veille sur les habitants.
Depuis la cour du château, une vingtaine de curieux le rejoignent pour le suivre dans sa ronde. À l’époque médiévale, le veilleur de nuit avait un rôle essentiel comme l’explique son fils, Cédric Soualmia, président de l’association La Ronde du veilleur.
Le feu était le plus grand des dangers. Donc son rôle premier était de sillonner les rues et d'observer s'il y avait le moindre incendie, de prévenir les habitants et ainsi de l'éteindre le plus rapidement possible. Son deuxième rôle était de chasser les manants, et brigands et les gens qui n'avaient pas lieu d'être dans les remparts. Donc il avait un rôle de pompier et de gendarme.
Désormais, le veilleur de nuit de Fénétrange a aussi un rôle de guide. À travers un parcours de 17 étapes, Hamoud dévoile l’histoire du village, du château à l’ancienne synagogue en passant par la collégiale.
Hamoud Soualmia fait ces rondes bénévolement. Et lorsqu’on lui demande s’il s’est déjà lassé, sa réponse est plutôt claire.
Jamais, je continue. Tant que je peux je continue. Une fois que je ne pourrai plus marcher alors j'aurai fini.
Au mois d'août, les rondes ont lieu gratuitement à partir de 22 heures du vendredi au dimanche. En septembre, elles sont organisées les samedis et dimanches. Le reste de l'année sur réservation. Pour le reste de l'année, les rondes sont payantes pour les groupes à partir de 10 personnes (2 euros). Le parcours est adapté aux personnes à mobilité réduite. Pas d'inscription, il suffit de se rendre dans la cour du château de Fénétrange à 22h.
Il ets important de préciser qu'il n'y a pas de pass sanitaire demandé. Les gestes barrières sont appliqués sur place.
*Reportage de Laurie Veyrier diffusé le 7 août 2020