Ça roule pour les poules à Lembach
Depuis 2002, la société allemande Huehnermobil, commercialise des poulaillers mobiles. Quel est l’intérêt pour les poules, l’agriculteur et le consommateur ? Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus chez Vincent Helbringer, chef d’exploitation à Lembach, dans le Bas-Rhin. Depuis 2018, il élève ses pondeuses dans un poulailler mobile.
Son N°1 - Ça roule pour les poules à Lembach
Un poulailler qui se déplace au gré des saisons
Comme chaque jour, Vincent va ramasser les œufs. Ici pas de bâtiment, mais un poulailler qui ressemble davantage à un mobil-home. À l’intérieur, se trouvent 225 poules pondeuses.
À l’intérieur, elles sont sur 2 étages donc le premier étage au niveau du sol est un espace de grattage où elles ont des copeaux, où elles peuvent gratter, se sabler ou sortir. À l’étage, elles sont sur des caillebotis et donc à cet étage-là elles dorment, elles mangent, elles boivent et elles ont aussi accès au pondoir.
Éleveur d’ovins depuis 2007 en bio, l’agriculteur s’est lancé dans l’élevage de poules pondeuses en 2018. Il a tout de suite opté pour ce système de poulailler mobile.
N’ayant à l’époque pas de possibilité de construction en dur, c’était une des solutions qui se présentait à moi et de plus l’aspect mobile nous permet de le déplacer au gré des saisons et au gré de la pousse de l’herbe pour garantir toujours la présence d’un parcours herbeux à nos volailles.
Un concept aux multiples avantages
Car le principal avantage, c’est bien ça. Et selon Matthias Wollers, ingénieur agronome et chargé de clientèle chez Huehnermobil, la qualité de l’œuf s’en fait tout de suite ressentir.
Il y a des études qui démontrent que si la pondeuse peut manger à peu près 10% de son poids corporel sous forme de matière verte, elle va dédoubler le contenu en antioxydant dans le jaune de l’œuf. Ça nous rappelle une sagesse agricole qui dit que le bien-être des animaux est égal au bien-être de l’exploitation agricole et de l’homme.
Autre avantage, le bâtiment est totalement autonome.
L’électricité nécessaire vient d’une installation photovoltaïque. Il y a un réservoir à eau au poulailler qui peut stocker de l’eau pour une semaine pendant l’été et une semaine et demi pendant l’hiver. Il y a aussi assez d’aliments au poulailler pour minimum 10 à 14 jours. Le poulailler dispose d’un petit ordinateur qui gère ses fonctions automatiques comme l’ouverte des trappes, la lumière, l’ouverture des pondoirs, la chaîne d’alimentation automatique, etc.
Tous les 15 jours environ, Vincent déplace donc son poulailler grâce à son tracteur. Séduit par le concept, il envisage d’investir dans 3 nouveaux poulaillers.
Toujours en poulailler mobile par rapport à nos convictions environnementales. Quand on fait un poulailler de 1000 poules où toutes les poules sortent sur le même parcours après 3 mois le parcours est brun, c’est de la boue. Sanitairement, c’est une horreur pour les salmonelles et pour les parasites. Ça n’a aucun sens de faire de tels poulaillers de tellement grandes tailles parce que pour les poules elles n’en profitent pas, le consommateur est dupé parce qu’elles sortent mais elles se promènent dans la boue et par rapport à l’environnement on nous parle de règle nitrate et en fait c’est une catastrophe parce que c’est un lieu qu’on ne peut pas curer et toutes les déjections se retrouvent devant le poulailler et le plaisir de voir gambader sa poule dans une belle prairie à chercher des vers et des insectes ça marche que quand on lui change le parcours.
Crédit photos : Huehnermobil.de