Les aspirants de Coëtquidan en formation au camp militaire de Bitche
Cette semaine, la 2ème compagnie du 16ème bataillon de chasseurs à pied de Bitche accueille la 14ème compagnie de l’École Militaire des Aspirants de Coëtquidan (EMAC). L’objectif : mettre en pratique ce que les aspirants apprennent à l’école avec des soldats professionnels.
Son N°1 - Les aspirants de Coëtquidan en formation au camp militaire de Bitche
Cachés dans les bois, les militaires s’approchent doucement du village. Le capitaine Benjamin, qui commande une compagnie du 16ème bataillon de chasseurs à pied de Bitche, nous explique le scénario du jour.
La section que vous voyez passer est en train de s’approcher d’un village qui est fictivement occupé par une milice qui a commis des exactions sur la population. Les deux lieutenants, qui sont à la tête des deux sections, vont devoir reconquérir le village pour en chasser les miliciens et permettre à la population de revenir s’installer dans ses habitations.
À la tête de l’opération l’aspirant Jean-Baptiste, 27 ans. L’officier sous contrat d’encadrement à Coëtquidan, en Bretagne, doit maintenant mettre en pratique ce qu’il a appris à l’école durant ses 6 premiers mois de formation en dirigeant une unité de 40 soldats professionnels.
Ça apporte une réelle expérience avec les soldats, car au lieu de commander des camarades, on commande des soldats qu’on ne connaît pas et qui nous transmettent tout leur savoir du combat.
« On attend d’eux une certaine confiance »
Durant l’opération, le capitaine Benjamin n’intervient pas sur les choix de l’aspirant qui doit mettre en place seul sa stratégie de combat.
On leur demande de se concentrer sur la partie très théorique de comprendre la situation dans laquelle ils sont engagés, c’est-à-dire, l’effet de leurs actions, les implications de l’utilisation de la force armée par rapport à la population et on leur demande également de travailler leur commandement, c’est-à-dire la manière dont ils vont donner des ordres aux soldats et la manière dont ces ordres vont être compris. On attend notamment d’eux une certaine confiance en eux et le fait de diffuser de la sérénité pour montrer aux soldats qui sont sous leurs ordres que, bien qu’ils soient de jeunes lieutenants, ils savent ce qu’ils sont en train de faire et qu’ils ne sont pas en train de mettre fictivement la vie de leurs hommes en danger ou de manquer leur mission.
Les consignes sont données, l’assaut est lancé. Les soldats se déploient et progressent dans le village pour récupérer les bâtiments et neutraliser l’ennemi.
Les futurs chefs de section enchaînent ainsi les combats de jour comme de nuit durant toute la semaine afin d’être prêts le jour où ils partiront pour de vraies missions.