Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
En début d'année, nous avions rencontré Bernard et Geneviève, un couple de sexagénaire, chez eux à Belles-Forêts, dans le pays de Sarrebourg.
Le binôme, qui adore la marche, a décidé en 6 mois de rejoindre Jérusalem à pied, en partant de Bâle. Une démarche spirituelle et un chemin de paix afin de découvrir différents peuples, différentes religions et différents paysages.
Un voyage qui se passe bien
Après un peu plus de deux mois dans leur périple, les deux Mosellans ont déjà traversé 5 pays (la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, la Slovaquie et la Hongrie) et ont marché 1600km sur les 5200 de prévus. Chaque jour, le duo marche entre 7h et 11h pause comprise.
Bernard et Geneviève n'ont rencontré aucun problème pendant les 60 premiers jours hormis quelques ampoules en début d'aventure. Mais en ce moment, nos deux marcheurs souffrent de la chaleur.
Son N°1 - Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
Aujourd'hui, je dois bien avouer qu'on est un peu plus fatigués parce que ça fait une dizaine de jours où on a des températures caniculaires, 37,38,39 degrés, et ça ne rafraichit plus la nuit. On a complètement modifié notre rythme de marche, on se lève depuis quelques jours à 4h du matin pour partir à la fraiche et arriver en début d'après-midi déjà dans nos hébergements.
Geneviève a pris goût à la passion de Bernard après leur rencontre. Aujourd'hui, elle prend plaisir à partager ce moment et nous raconte son plus beau souvenir en ce début de voyage. Il s'agit du passage en Bavière, en Allemagne.
Son N°2 - Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
On a fait des dénivelés incroyables, plusieurs sommets par jour, mais c'était d'une beauté incroyable et c'est vrai que ça, ça m'a beaucoup marqué. Je ne connaissais pas le symbole des croix en haut des sommets où l'on trouve un petit carnet et où l'on peut écrire son nom. Bernard m'a fait découvrir ça et c'était super.
Les deux tourtereaux vont encore passer quelques jours en Hongrie avant de rejoindre la Croatie puis la Serbie pour 22 étapes.
Des rencontres incroyables
Bernard et Geneviève ne regrettent pas de s'être lancés dans ce périple. Au fil des jours et des rencontres, ils ne peuvent que constater la solidarité de leurs hôtes.
Son N°3 - Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
Tu ne les connais pas, tu discutes avec eux, tu as des échanges incroyables aussi, il y a quelque chose qui se passe parce qu'en fait les gens qui ont accepté de nous recevoir connaissent le but de notre voyage. Il y a quelque chose de fort et le lendemain matin, tu pars, tu laisses des amis quoi. Une anecdote très forte : la première personne qui nous a hébergés le premier jour, elle est toujours en contact avec nous, tout le temps, elle nous appelle pour savoir comment ça va.
Et bien souvent, le soutien arrive quand ils ne s'y attendent pas.
Son N°4 - Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
Certaines personnes nous ont accordé des attentions, on ne s'imagine pas que cela puisse exister. Ce genre de choses où tu passes dans un village, tu demandes à quelqu'un où se trouve un petit bar, un petit café, et que les gens te répondent "Oui, il y en a mais il y a chez moi aussi, j'aimerais que vous veniez à la maison, c'est moi qui vous sers le café, c'est moi qui vous sors quelques petits gâteaux". Des choses qui font chaud au coeur.
Une seule déception est venue s'immiscer pendant ce voyage. Alors qu'il s'agit d'une démarche spirituelle, les portes des églises catholiques ne sont pas grandes ouvertes.
Son N°5 - Bâle-Jérusalem à pied : les deux Mosellans Bernard et Geneviève sont à Budapest après deux mois de marche
Pour le chemin de la paix, l'objectif est plus qu'atteint actuellement même si ce n'est pas terminé, mais ça correspond à nos attentes. Pour le chemin spirituel, je dirais malheureusement non, et je dirais que c'est souvent par l'Eglise qu'on a été le plus ignoré, voire par moment rejeté. On a parfois frappé à la porte de l'Eglise pour leur demander, parce qu'on n'avait pas d'hébergement, de nous aider mais ils nous ont dits qu'"on n'est pas là pour ça".
Nos deux Mosellans ont hâte toutefois de découvrir les autres religions sur leur parcours. On refera bientôt un nouveau point d'étape avec eux avant leur arrivée finale à Jérusalem. Leurs aventures sont à suivre, on le rappelle, sur leur blog.