Wolfskirchen : Pour Valentin Bricka ''le futur de l'agriculture passera par des terres en meilleure santé''
A 26 ans, Valentin Bricka croit en l’avenir des agriculteurs. Depuis 5 ans, il a repris l’exploitation familiale à Wolfskirchen et a radicalement changé de méthodes. Les vêlages se font désormais au printemps, un pâturage tournant dynamique est mis en place, et Valentin est passé à une culture en semis direct. Trois nouvelles pratiques qui commencent à payer. Il nous en dévoile les avantages.
Son N°1 - Pour Valentin Bricka ''le futur de l'agriculture passera par des terres en meilleure santé''
Ces méthodes de travail me permettent de diminuer les charges, diminuer le temps de travail ou bien d'augmenter les rendements. Par exemple, pour le semis direct, ça demande moins de fioul, et ça permet, à terme, de gagner en fertilité biologique du sol.
Pour nous montrer les résultats qu’il obtient, il nous a emmené sur ses terres pour nous expliquer les bienfaits, en sortant un ancien pied de maïs.
On a pu directement voir qu'il y a plein de vers de terre autour; on peut voir aussi les traits blancs là, ce sont des mycorhizes. Ce sont des champignons du sol qui n'apparaissent vraiment que lorsque le sol n'est pas travaillé, et qui permettent en fait, de créer un système d'échanges entre les plantes et le sol.
Alors qu’une agriculture bio est dans l’air du temps, Valentin est resté dans le conventionnel.
Pour moi, le futur de l'agriculture passera plutôt par des terres en meilleure santé, par une diminution du travail du sol, et par l'utilisation de terres vivantes. Elles pourront capter, grâce à la matière organique, du carbone dans l'air, plus d'eau, et elles pourront réguler, à terme, le climat.
Aujourd’hui, Valentin se dit optimiste pour l’avenir. Le prix du lait est meilleur et ses charges n’augmentent pas.
On a une vision plus optimiste sur l'avenir qu'il y a 3-4 ans. Si je donne la véritable raison, c'est parce que depuis les temps anciens, lorsque tout va bien, l'agriculture va mal, et lorsque tout va mal, l'agriculture va bien.
La pandémie et les conflits mondiaux permettent, selon lui, une production locale plus intéressante. Le natif de Gœrlingen se donne donc les moyens de réussir.