Une famille du bassin houiller dénonce une erreur médicale et porte plainte contre le CHR Metz-Thionville
Une famille mosellane et le CHR Metz-Thionville sont en conflit sur l’état de santé d’une mère de famille.
Fin 2021, une femme de 59 ans, qui vit dans le bassin houiller, se présente aux urgences pour des maux de tête. Gardée en observation contre l’avis de la famille, elle fait un arrêt cardiaque et se trouve encore aujourd’hui dans le coma. Ses proches pointent du doigt une erreur médicale.
Son N°1 - Une famille du bassin houiller dénonce une erreur médicale et porte plainte contre le CHR Metz-Thionville
Selon la famille et son avocat, Maître Romain Ruiz, un mauvais dosage d’un médicament a conduit à l’aggravation de la santé de la patiente.
Leur mère a reçu de la part de l'hôpital, lorsqu'elle est arrivée aux urgences, un traitement anxiolytique, destiné à traiter la schizophrénie, chose qu'elle n'est absolument pas, qui était dosé pour une personne de 90 kilos, alors que, bien évidemment, elle ne les fait pas, puisqu'elle fait 60 kilos.
Des preuves photos et écrites sont en leur possession. Depuis, seul le référent familial peut rendre visite à la patiente. Et selon les membres de la famille, l’hôpital ne fait rien pour sauver leur mère. L’établissement a demandé l’arrêt des soins, qui a été refusé par le Conseil d’État.
On a pu interpréter cette décision d'arrêt des soins, donc clairement, la volonté de l'hôpital de la débrancher, pas nécessairement comme la marque de ce qu'elle était incurable, mais peut-être aussi, la marque, et là, c'est encore assez dramatique, d'une gêne de l'hôpital sur sa propre et potentielle responsabilité.
Pour les membres de la famille, l’espoir est toujours là. Première victoire, ils ont obtenu le transfert de leur mère dans un nouvel hôpital. L’un des fils assure que sa mère se bat pour sa vie.
Aujourd'hui, c'est une maman qui est vivante, c'est une maman qui ouvre les yeux, c'est une maman qui est sensible à la douleur, c'est une maman qui bouge aussi beaucoup, une maman qui nous dit, me semble-t-il, qu'il faut continuer de se battre.
La famille souhaite des réponses. Une plainte pour erreur médicale et maltraitances a été déposée ainsi que des recours administratifs. De son côté, le CHR se défend dans un communiqué.
Plusieurs incidents graves, portant parfois atteinte à l'intégrité des médecins, des soignants, ont conduit l'établissement, de façon exceptionnelle, à adopter des mesures légales de mise en sécurité de professionnels qui se sentaient menacés par la famille. Le CHR ne peut pas accepter non plus que ses professionnels soient calomniés ou diffamés par des écrits publics, et se voient accusés de négligence ou de maltraitance dans la prise en charge. Une plainte en diffamation a été déposée à ce titre par le CHR.
À ce jour, la patiente n’a toujours pas été transférée. Ce transfert permettra sans doute d’obtenir des réponses sur ce qu’il s’est vraiment passé.
En attendant, une page facebook, en soutien à cette mère de famille, existe. Une pétition est également en ligne.