Drulingen : Johanna et Marion ouvrent la première champignonnière d'Alsace-Bossue
A Drulingen, Johanna Quirin, 37 ans, et Marion Engel, 33 ans, ont ouvert la première champignonnière d’Alsace-Bossue. Ces deux amis et anciennes collègues ont quitté leur emploi dans le social pour ouvrir Les Champi d’ici. C’est l’histoire du jour de la rédaction.
Son N°1 - Johanna et Marion ouvrent la première champignonnière d'Alsace-Bossue
Des champignons exotiques made in Alsace
Alors là, on a 4 tonnes en salle. Vous pouvez voir sur différentes étagères. Donc on a différentes phases de pousse.
Dans un petit local sous terre, les pleurotes et les Shiitake de Johanna et Marion poussent tranquillement sous les néons.
On a choisi de s’orienter vers les champignons exotiques parce que c’est un champignon qu’on retrouve peu actuellement sur le territoire. C’était aussi pour développer l’idée du bien-manger, du végétal et du circuit-court.
C’est pendant le confinement que les deux amis ont eu l’idée de se lancer dans la myciculture. Après quelques tests dans la cave de Marion, elles ont lancé leur entreprise en novembre dernier grâce notamment au soutien de la communauté d’agglomération d’Alsace-Bossue qui leur a permis de s’installer dans des locaux leur appartenant.
Contrairement à ce qu’on peut penser, il y a beaucoup de contraintes. Déjà, il faut un bon substrat, un bon mycélium, qu’on va mélanger et qu’on va mettre en salle. Ensuite, il y a la température, l’hygrométrie, le taux de CO2. Il y a un certain nombre de paramètres qu’il va toujours falloir jauger et ceci selon la variété de champignons qu’on produit.
De la vente en direct
Les deux femmes cultivent 6 tonnes de substrat par semaine. Une tonne produisant environ 200kg de champignons.
Donc, au bout d’une semaine, on va avoir ce qu’on appelle les primordias donc c’est des tout petits champignons qui vont apparaître et ensuite, il va encore se passer 4 ou 5 jours pour que le champignon se développe et qu’on puisse le cueillir.
Tous leurs champignons sont ensuite vendus en direct.
On a une bonne partie où ce sont des restaurateurs qui nous passent commande. On a aussi des revendeurs comme des maraîchers, par exemple le maraîcher d’Adams à Adamsviller ou la Clé des champs à Drulingen qui sont plutôt des primeurs. On vend aussi en vente directe, ça représente environ 20%.
Dans les prochains mois, les deux acolytes pensent cultiver d’autres variétés en fonction des saisons et pourquoi pas ouvrir un deuxième local de production.