Sarreguemines : Les manifestants dénoncent une réforme des retraites particulièrement injuste envers les femmes
La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, même au niveau local. 65 personnes se sont réunies devant la sous-préfecture de Sarreguemines ce mercredi 8 mars à l’appel de l’intersyndicale. La journée internationale des droits des femmes était l’occasion de mettre en avant l’injustice de cette réforme envers elles.
Son N°1 - Les manifestants dénoncent une réforme des retraites particulièrement injuste envers les femmes
Dans le froid, sous la pluie, mais plein de détermination. Voilà l’état d’esprit dans lequel se trouvaient les manifestants ce mercredi matin devant les locaux de la sous-préfecture. En ce 8 mars, la parole a été donnée aux femmes de tous les secteurs comme le milieux hospitalier…
Nous, ce qu'on veut c'est une reconnaissance des salaires, de la pénibilité et des conditions de travail des femmes qui sont inacceptables dans le milieu hospitalier.
Ce que dénonce Monique François, déléguée fédérale FO Santé Lorraine, et les autres femmes présentes c’est l’injustice de cette réforme. Notamment pour les travailleuses comme Céline, infirmière au CHS de Sarreguemines, qui a fait 10 ans de temps partiel pour s’occuper de ses enfants.
Là, j'ai encore fait une estimation récemment, je suis obligée de faire 5 années supplémentaires pour avoir une retraite décente. Et là avec ce qu'ils annoncent, avec les deux années supplémentaires, il faudrait que je travaille jusqu'à 69 ans pour avoir une retraite correcte et pouvoir m'en sortir seule.
La pénibilité au travail est également évoquée chez les manifestantes, notamment par Solène Porcu, de la CFTC Continental.
Faire 2 ans de plus pour la femme, c'est pas possible. On nous demande toujours d'être plus flexible au niveau du travail, on nous demande toujours plus. Et même au niveau des horaires, faire les 3 postes c'est compliqué et ça devient difficile même, jusqu'à 64 ans.
Autre problème : les salaires qui sont souvent plus bas chez les femmes, ce qui entraîne des pensions plus faibles.
Laurence Burger, enseignante à Sarreguemines et représentante SUD éducation Solidaires, parle du cas des professeurs.
La profession est majoritairement féminine, et moins la carrière est rémunératrice, plus il y a de femmes. Donc dans le premier degré, on a un personnel majoritairement féminin. Et on se rend compte que les possibilités d'augmenter son revenu ne passent que par des primes ou des missions supplémentaires et c'est pas les femmes qui les prennent.
Ce mercredi, une délégation entièrement composée de femmes a été reçue en sous-préfecture. Le combat continuera dès samedi pour tous avec une nouvelle mobilisation à Sarreguemines.