Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites en Moselle, ''jusqu'au retrait''
Les manifestants ne lâchent rien contre la réforme des retraites, que ce soit au niveau national ou local.
Son N°1 - Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites en Moselle, ''jusqu'au retrait''
Dimitri Norsa – secrétaire général de la CGT Moselle
Après toutes ces journées de mobilisation, est-ce que vous sentez toujours autant de ferveur dans les différents cortèges ? La colère ne redescend pas ?
La colère est toujours bien présente chez les manifestants, je dirais même qu’elle est encore plus présente depuis l’utilisation du 49.3 au niveau national.
La Moselle a connu de grosses mobilisations depuis le début de la lutte contre la réforme des retraites, que ce soit à Metz ou de façon plus locale. Vous êtes satisfaits de ces chiffres ?
On connait un mouvement qui est quand même historique pour notre département et au niveau national, avec des chiffres de manifestations qui se répètent et qui restent encore très élevés. Il y avait encore plus de 13.000 manifestants la semaine dernière. On est amplement satisfait de ces chiffres. Ça reflète vraiment le rejet massif de la population.
Jusqu’où pensez-vous que la mobilisation va aller ? Vous seriez prêt en Moselle à continuer le combat encore longtemps, malgré l’adoption de la réforme ?
En Moselle, comme dans le reste de la France le mouvement va continuer jusqu’au retrait de la réforme. On espère que ce sera le plus tôt possible, on ne fait pas ça pour s’amuser. Ça coûte de l’argent aux grévistes, ça coûte de l’énergie à tout le monde de manifester. Ça entretient un climat qui est délétère dans le pays. Mais oui, on est déterminé à aller jusqu’au retrait de la réforme.
En attendant il y a la mobilisation d’aujourd’hui, qu’est-ce qui est prévu dans le département ? Vous attendez du monde à Metz ?
Il y a eu quelques opérations coup de poing ce matin : du tractage, du filtrage. Et cet après-midi, il y a la grande manifestation départementale à 14h place Mazelle à Metz. On pense qu’il y aura du monde, à quelques milliers près c’est dur de dire combien de personnes seront dans la rue. Mais peu importe puisqu’on le voit depuis le départ de la mobilisation, ça fait plus de 10 journées et la mobilisation est forcément fluctuante. Parfois il y a plus de monde, parfois un peu moins. L’important c’est de réussir à maintenir cette mobilisation et à continuer de montrer qu’on est prêt à continuer à se battre.
Autre actualité pour votre syndicat, le successeur de Philippe Martinez va être désigné dans les jours à venir. Vous êtes en ce moment au congrès du parti. Qu’espérez-vous pour cette succession ? Avez-vous des craintes pour l’avenir alors que Philippe Martinez portait le syndicat depuis des années ?
Ce que j’espère c’est que la CGT ressorte encore plus grande de cette semaine de congrès, qu’on est en train de vivre à Clermont-Ferrand. Qu’on profite de la bataille que l’on mène actuellement pour resserrer nos rangs et repartir toutes et tous ensemble pour de nouveaux combats et pour améliorer la société, parce que c’est notre objectif.
Peu importe la figure qui est en haut, qui est secrétaire général de la CGT, l’important ce sont les orientations qu’on va décider tous ensemble. Il y a plus de 1000 délégués qui sont réunis à Clermont-Ferrand toute la semaine pour décider quelle sera la direction que la CGT va prendre dans les années à venir. Après, quelle que soit la personne qui sera à la tête de la CGT, de toute façon cette personne devra aller dans le sens que le congrès aura décidé cette semaine.