Moselle : Plus de 70 000 interventions pour les sapeurs-pompiers en 2023
En ce début d’année, on fait le bilan des pompiers de la Moselle pour 2023 et les objectifs à venir.
Son N°1 - Plus de 70 000 interventions pour les sapeurs-pompiers en 2023
Lieutenant-Colonel Gaël Zimmer sous-directeur métier au Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Moselle
Est-ce que 2023 a été une année intense en matière d’intervention ? Le secours à personne reste la majorité des sorties ?
Effectivement, beaucoup d’activités, mais un peu comme toutes les années. On finit l’année avec un peu plus de 70 500 interventions, même si finalement, en comparant 2023 à 2022, on peut noter une baisse relative de nos interventions de -4% environ.
L’activité de secours à personne reste la majorité de notre activité. Ce sont les ambulances que vous voyaient tous les jours et qui représentent environ 78% de notre activité.
Les incendies restent une frange minoritaire de notre activité. On a l’habitude de comparer les pompiers aux soldats du feu, mais l’incendie ne représente que 7% de l’activité. Et puis, il y a les opérations diverses pour les inondations, la lutte contre les pollutions, la protection des biens.
Y a-t-il eu des interventions marquantes extérieures au département ?
Oui, tout à fait. La Moselle a fait part de sa solidarité hors département et hors du territoire national. A l’extérieur du département, nous sommes allés en renfort chez nos collègues du Sud de la France pour la partie feux de forêt, mais également en renfort chez nos collègues vosgiens qui ont été touchés par des feux de forêt. Et puis, de façon plus étonnante, un de nos collègues est parti en renfort pendant un mois au Canada, dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt. Plus récemment, des collègues sont allés dans le Pas-de-Calais pour les inondations, et nous avons encore à l’heure actuelle certains sapeurs-pompiers qui sont à Mayotte dans le cadre de la gestion de la crise de l’eau potable qui touche l’ile.
Pour cette nouvelle année, y a-t-il des nouveautés prévues sur le territoire pour les pompiers ?
Oui, on est quand même un établissement de plus de 5 000 personnes, 181 unités, donc comme toute grande structure, il y a beaucoup d’évolutions qui sont toujours en cours. 2024 sera marquée pour nous, et comme tous les français, par les Jeux Olympiques. On se prépare déjà depuis de longs mois à cet événement qui mobilisera forcément de nombreux sapeurs-pompiers, à la fois dans le cadre du parcours de la flamme qui passera en Moselle le 27 juin, et aussi dans le cadre des renforts que nous serons amenés à effectuer au profit de l’Ile-de-France et de la région parisienne.
Le dérèglement climatique vous oblige-t-il à vous former vous préparer autrement ?
Les sapeurs-pompiers mosellans sont formés à différents types de risque. On a parlé des inondations, des feux de forêt, nous avons donc des spécialistes dans toutes ces activités. Mais c’est vrai que dans le cadre de ce rôle planification et de préparation aux situations de crise, les sapeurs-pompiers de la Moselle effectuent régulièrement une analyse des risques du département, et on vérifie derrière que la couverture est adéquate, et au quel cas, on adapte à la fois nos moyens matériels et la formation de nos personnels aux risques actuels ou à venir.
Enfin, est-ce qu’en matière de recrutement, les choses s’améliorent ?
On recherche bien sûr et toujours à avoir des pompiers supplémentaires. La Moselle est quand même une terre de volontariat depuis plusieurs années. On compte aujourd’hui environ 4300 sapeurs-pompiers volontaires pour un peu plus de 700 sapeurs-pompiers professionnels, donc on voit que la part du volontariat est très importante. On continue à essayer de la développer, notamment au niveau de la jeunesse. On se dit que, plus on initie les jeunes, plus tôt, plus on aura de la chance de les recruter. On a des classes de cadets de la sécurité civile, on a des jeunes sapeurs-pompiers, et l’objectif pour nous, c’est d’une part, poursuivre ce recrutement de sapeurs-pompiers volontaires, et d’autre part, de pérenniser la ressource et la conserver un maximum de temps parmi nous.