Réchicourt-le-Château : Mos-Laine valorise la laine de mouton en circuit-court
365 tonnes de laine sont produites en Lorraine chaque année. Cette matière première est souvent exportée en Asie à bas prix pour y être transformées, ce qui fragilise les exploitations ovines. Pour lutter contre ce phénomène, à Réchicourt-le-Château, la laine de mouton est revalorisée en circuit-court. Une idée de la société coopérative Mos-Laine. Le but : créer de la richesse et de l'emploi sur notre territoire.
Au milieu des brebis, Stéphane Ermann le PDG de Mos-Laine est vêtu de son gilet en laine sans manches. Il l’a fabriqué avec sa laine.
On est en train de monter une unité de transformation pour valoriser la laine locale et la transformer en feutre, mais pas que, également en fil pour faire des bonnets, des chaussettes, du feutre de paillage pour l’isolation. Divers articles autant dans la mode que dans la construction.
''De la laine pour soutenir nos éleveurs''
Des bonnets, des cache-cous et des chaussettes, ce qu’il veut surtout, c’est :
De la laine pour soutenir nos éleveurs, soutenir nos prairies, soutenir nos paysages.
Sur une ferme de 1 000 brebis, Stéphane ramène 2000 euros nets à l’exploitation. Une aubaine pour les agriculteurs face à la crise.
L’idée est née du programme Défi'Laine en 2017 avec la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg et l’ancienne région Lorraine.
Programme auquel j’ai participé en tant que président du syndicat ovin de l’époque.
Stéphane, éleveur ovin, à Réchicourt-le-Château, a repris l’exploitation de milliers de brebis de son père.
C’est vrai que je me suis pris un petit peu au jeu. Avec différents partenaires et les éleveurs, on a trouvé vraiment un intérêt à remettre un maillon de la filière en place en France afin de valoriser cette matière première.
Une production à grande échelle
Si elle peut nous réchauffer, la laine est également un excellent isolant naturel. Mos-Laine veut proposer des feutres en rouleau.
On est parti sur une réhabilitation de friche industrielle sur Bataville.
Une ancienne usine de chaussures de 40 000 m².
On est en train de commander les machines qui doivent arriver cette année. L’idée, c’était de revaloriser des bâtiments qui tombent en ruine, qui n’étaient plus valorisés et donc on est en train de réhabiliter des bâtiments, mais ça demande énormément de temps beaucoup d’études et de désamiantage.
Mos-Laine va rentrer en production dès l’année prochaine.